• Suis-je un animal à sang froid ?
    Ou ne suis-je rien d'autre qu'un clown avec un tarin de pacotille ?

    J'aime les animaux qui me ressemblent.
    Passion reptilienne, cerveau au diapason... Crête de coq, couleur émeraude, démarche de champion, l'Iguane me va bien comme animal totem...

    En amérique, les Indiens les bouffe (les Iguanes). Il parait que cela a un goût de poulet. De là à penser qu'ils peuvent aussi choper la grippe aviaire...

    Photo : Le Coati




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  • ... t'étais sur la promenade de Saïda à immortaliser le ciel qui sait parfois s'empourprer... Tu regardais la mer, la mosquée au loin, les nuages en forme "d'empire strike back"... Mentalement, tu essayais de deviner le nombre d'impact de balle qu'arborait le minaret.

    Tu n'étais pas très en forme... Je parle forme mentale, le physique, lui suivait, du moins pour le moment et ce malgré les kilogrammes de nicotines ingurgités en boucle.

    Etait-ce la proximité d'une ville musulmane où la moitié des femmes te dévoraient des yeux, dans la rue ? La couleur du ciel, annonce d'orage ou de passion ? Ou bien plus simplement la présence de la mer à côté, océan primordial ?

    Va-t-en savoir mais tu t'es mis à penser à une femme... Une femme, c'est toujours la même femme... c'est celle qui possède différents atours mais qui est, semper always semper, la femme de tes rêves...

    Tu sais bien, toi qui est un grand garçon que, c'est bien d'arrêter de rêver et que c'est mieux de se préoccuper un peu plus des affres quotidiens. Oui, mais tu sais aussi que le décalage est une donnée importante de l'existence. Imaginer une vie sans décalage, c'est
    brosser le portrait d'une vie insipide, calée, coulée.

    Pour surnager, il y a toujours une ou deux solutions... D'abord, c'est toujours dans ce genre d'endroit qu'on finit par communier avec la mer par sel interposé... On commence à se dire "qu'est-ce que tu fouts ici, tout seul comme un con ?" et puis on finit par penser à quelqu'un... Ensuite, généralement on pleure ses petites lachetés. Enfin, quand on bien communié, vidé le sel de ses yeux dans l'océan, on envisage la deuxième solution : on se dit "et pourquoi surnager, au fond ?"

    C'est là qu'on envisage de marcher assez loin dans la mer et de communier complètement, définitivement...

    C'était un peu ton état d'esprit du moment, malgré la proximité de cette ville et de ses femmes en furie, malgré la couleur du ciel, t'en avais bien envie, une fois pour toute, d'en finir radicalement.

    Tu pourrais te dire que ce qui te retiens, c'est que les absences sont plus dures à gérer pour ceux qui restent que pour ceux qui sont en retard... mais ce n'est pas ça qui travaille alors dans ta tête...

    En fait, un petit truc te turlupine... Tu te dis : la femme, celle qui n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, elle reviendra. Elles reviennent toujours, c'est plus fort qu'elles, c'est dans leur nature. Elle reviendra, et si ce n'est pas elle, ce sera une autre mais, elle reviendra, elle est déjà revenue... ça y est, nonobostant le décalage, elle est là !

    Ce jour-là bougredandouille, tu mettras tes sornettes aux écoutilles, tu rentreras les pare-battages des méchancetés et tu dérouleras le spi à grand renfort de bras enveloppant... Et puis, d'une voix douce mais sûre, tu lui diras : angelmoï, tu me chavires, je veux qu'on fasse un bébé.



    Photo : (lumières sur Saïda) Le Coati (All right reserved)

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  • J'ai rencontré Walid Joumblatt, le chef des Druzes (un syncrétisme entre l'Islam et le christianisme) du Liban dans des circonstances assez rocambolesque que je conterais dans quelques jours.

    Il vit retranché dans le Chouf Libanais en son palais de la Moukhtara, une sorte de nid d'aigle perché sur une montagne. Il a un chien (un sharpeï prénommé Oscar) qui trouve rien de mieux que vous bouffez le tee-shirt pendant que vous prenez des photos, une femme, une fille et un fils qui étudie dans une université française. Il est aujourd'hui l'un des hommes les plus menacé du Liban. Il peut très bien être assassiné demain comme son père Kamal l'a été en mars 1976, à quelques mètres d'un barrage syrien.

    Walid Joumblatt a des faux-airs d'Albert Einstein mais il a d'abord été un chef de guerre avant de devenir un des leaders de l'opposition après l'assassinat de Rafic Hariri et la naissance de ce que l'on a appelé le mouvement du 14 mars. Il est désormais député de la majorité et farouchement anti-syrien (enfin contre le régime des Assad).

    Il y a dans le palais des journalistes libanais. Ils sont venus jusque-là car Walid Joumblatt reçoit des émissaires du Général Aoun avec lequel il était jusque-là brouillé... Ils terminent tout juste une conférence de presse commune.

    A la fin des question, je m'approche de lui et lui demande si la rencontre d'aujurd'hui est un pas imprtant pour le Liban. Il me répond dans un excellent français qu'avec les émissaires d'Aoun, ils sont désormais d'accord su la majorité des points et notamment sur la résolution 85 de l'ONU qui demande le désarmement de toutes les bandes armées au Liban. Je sais qu'il fait allusion à la milice du Hezbollah et aux milices palestiniennes qui continuent à porter des armes à côté de l'armée officielle libanaise.

    Je sais aussi que réaffirmer ce désarmement est une provocation lancée à la face du Hezbollah qui est longtemps apparu comme le seul et authentique mouvement de résistance à l'occupation israélienne au sud-Liban.

    Je lui demande alors s'il craint pour sa vie... Il prend l'air grave, me regarde avec ses grands yeux tristes puis, il lâche d'une voix monocorde :

    La question n'est pas savoir si la vie de Walid Joumblatt est ou non en danger. La question est de savoir comment concillier les exigences d'un régime terroriste (il veut parler de la Syrie) avec les revendications légitimes d'un régime démocratique, le Liban... Ne nous y trompons pas, c'est une question qui concerne tous les Libanais et pas seulement le sort de Walid Joumblatt...

    L'entretien prends fin... Je regagne ma voiture accompagné par des gardes-du-corps... Au moment de mettre le contact, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un frisson qui me traverse l'échine. Il y a quelques mois, c'est en en mettant le contact de sa voiture que le
    journaliste Ghassan Tueini, PDG du quotidien Al Nahar (l'équivalent du Monde pour le Liban) a été tué... Désintégré par l'explosion, de sa voiture, qui avait été préalablement piégée.

    Tout le monde au Liban est persuadé que les Services secrets syriens sont derrière le coup...


    BRRR... Froid dans le dos, je vous le dis, moi...



    Texte et photo : CLD

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  • Oui on boit !

    On boit comme on respire... On en oublie de mentir...

    On sait juste qu'à travers la vodka, on rejoint l'âme des grands... Illusoire tentation du goulot.
    Jusqu'à l'étranglement où l'on comprends enfin qu'on ne nait pas Bukowski...

    On le devient...

    Ou pas.

    Photo : Ced




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  • Encore une pitoyable histoire de cul : c'est l'histoire de deux phares, le cul (répétition) vissé sur leur base respective mais qui s'aiment depuis peu d'amour tendre... Mistake, car leur amour est impossible, à cause des bases, justement qui ne leur permettent pas de se mouvoir...

    Alors, ils décident de se lancer dans un concours de turgescence et, les soirs, quand la nuit est claire, ils parviennent parfois à se jeter à la cantonade des clins d'oeil complice... (des clins de phares, ce serait plus juste)...

    En prime, le phare qui est encore vert a vue sur la mer et c'est plus pratique que pour sa compagne qui reste renfrognée dans son coin, à ruminer sa mauvaise situation et le manque de chance que le sort lui a réservé. Bref, elle se morfond en solo sur sa jetée, quand lui, (le vert) est du genre indécrottablement infidèle. Il arrête pas de zyeuter les petites sardinières (des bateaux) qui font le va-et-vient dans le port. Sa compagne en est rouge de colère... (ndla : voilà pourquoi elle a été peinte en rouge).

    Et de temps à autres, elle ne manque pas de lui faire savoir en envoyant des marins ivres pisser contre sa base...

    Les histoires d'amour finissent mal, en général... Celle-là commence en eau de boudin...

    Photo (phare de Port Tudy sur l'île de Groix) : Le Coati
    PS : Toute ressemblance avec des faits, des personnes, des parties de jambe en l'air de la vraie vie réelle qui se joue tous les jours ne serait que purement forfuite... Oui Madame : A fa f'est fûr...


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