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    Bref retour à Paris...

    Tu ne sens donc pas l'odeur des genêts qui recouvrent l'humus des landes écornées ?

    Les vacances ont cela de bon qu'elles organisent la disparition.

    J'aurais pu dire, le Diable m'est témoin, vous ne m'avez pas manqué mais cela est idiot puisque j'ai même cessé de penser en pure perte.

    Par moment de pathétiques bouteilles d'amour ou de haine me parviennent telle des chrysalides de larves d'éphémères...

    J'ai trouvé une technique : je ne les débouche pas, je les laisses voguer au large des râles obscurs, portées par des vents dominants ou inconséquents...

    A mon tour, j'aime l'idée de laisser ici des traces éparses de vie... Des trésors bien sentis d'ignorance crasse, un panel d'arbitraire, une volute d'onomatopées suffocantes : groumpf, smurff, ourf....

    Dans le même temps, je m'esclaffe bien fort, mi-bouffon mi-tragique car je sais que dès le soir, j'expédie d'un revers de manches quelques idées oxymorées.

    En manque d'originalité, je fais ce jour une expérience unique : je vis dans le même temps le désespoir et la consécration.

    Le désespoir, c'est ce bref retour de mon âme russe qui ne peut pas vivre sans moi, qui m'aime de tout son être mais qui ne veux plus rien avoir à partager avec moi... C'est un désespoir en tempérance comme une taïga délocalisée. Un désespoir orchestré, pariant sur la lassitude des communiants.

    Je t'aime, tu m'aimes, on se sépare, on renoue... et après ?

    Mais la consécration point : elle a les atours d'une directrice de publication qui veut des photos régulières des mamelles mammifères, les courbes et la chevelures lancinantes d'une Galloise habile dans la promotion de songes, des babillages de tendresses éparpillées et même un vernissage parisien de photos carolliennes où je fus le héros du jour... Avec toujours cette incertitude dans le background que l'enfant terrible ne chût avant la fin de la représentation.

    Le désespoir et la consécration ont cela de bon qu'ils sont tous deux contingents ...

    Comme une équipe d'Espagne en manque de vétérans, une plate-forme bloggante en panne de concierge, un top-model sans furoncle sur le cul...

    En attendant et même si cela les chagrine, on a parfois envie de dire : « tout le reste n'est que villégiature »...

     

    Photo (8e de finale France-Espagne au centre culturel espagnol) : Le Coati






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  • A flutte, j'ai oublié de raconter un truc....

    A toutes les bandes de narco (pas trafiquants) de la terre, j'exprime ma gratitude. Devant les génuréflexions des synapses enkystées, les glaires expectorées, la lave du râteau, qui même pas n'effleure la blanche, j'hypocondrise à grande rasade de château Condrieu....

    Paraphrasant Katrine, j'adore remugler : "je suis une merde et je vous emmerde..."

    A condition que vous entraviez un tantinet la langue de Shakespeare, j'aimerais te dire Pulcinella "love is a farce"...

    Quant au reste, barbaque, les jours de mistral, je me mouche profond, avec la mer en toile de pêche sur la Penn-sardine de Lupus fabula.

    Loin des yeux, l'Inde écoeure.

    Ce sera le mot de la fin.... Pour aujourd'hui du moins. 

     

    Texte et photo fluttée : Le Coati


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    Nous n'alions pas icist garir la moralité des ruistes.

    Onques oyez damoiseaux et domnizelles la triste chantefable de ceste ribaude....

    Maldehez ait qui m'engendra pareilleor malignante !

    Greuse, gropile, gaignarte, el estait ed engeolée en moult garmosement. Sanz conter truffes ne fardoilles qu'el esmait com malepeste. Helas, mescreable higne, el constait icil des mesaventures des paisibles goliardois. En venir a chanter le Tristan icevant la meretris, furent mari, les marles paonales.

    Plus li est de la honte qu'il ne soit du domage.

     

    Many thanks to  Guiart, Jehan de Condé, Gautier d'Aupais et bien sûr, Renart.

     

    Imagerie : ( icelui trouvère en son castel) : Le Coati


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  • O/O

    Putain, doit vraiment faire chaud.... O/O contre des Suisses qui à l’ordinaire ne sont pas réputés pour mettre le feu au Lac...

    Quoi, je dois avoir la fièvre ?

    Parce que parle jamais de foot habituellement ?!

    Oui mais là, il fait une chaleur de daube, ça monte au cerveau ...

    Et franchement, y a pas de quoi être fièvre !

    Chévre ? Oui chèvre, éventuellement.... 

     

     


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  • Nous étions cinq sur la photo : y avait les amies, Unic et Alpha et aussi la grosse verte à plateau et puis la petite Cosette sans nom dans sa mallette en cuir. On se dorait la pilule mais on n'en menait pas large. On était cinq machines à coudre sans arrière-pensées qui, faute de travail, bronzions sous le soleil de juin. Cinq ? Ah oui, j'ai oublié de parler de moi, la petite dernière, Elna Lotus, qui en mon temps faisait la joie de la couturière moderne. J'étais une jeune machine mais on me considérait déjà comme has-been, au rebus, car incapable d'envisager une machination pour détrôner les Jaguar et autres Janome. Pourtant, j'étais une jolie couseuse à l'ancienne, la quarantaine alerte, qui savait encore parfaitement tailler un bout de tissu avec des collègues. On jargotait des potins sur l'infortune des anciennes copines, Husqvarna ou Singer.

    Comment donc en était-on arrivé là ?

    Trois jour auparavant, sans explication, la vieille nous a transporté dans son antique 4L, et elle nous a abandonné à l'ombre d'un eucalyptus : Unic, Alpha, la négresse à plateau, la petite Cosette et puis moi, la belle Elna Lotus qui pourtant mettait tant de coeur à l'ouvrage. En sus de ma mémoire électronique, je me suis toujours montré bonne fille. Et, je peux vous assurez que je n'avais pas froid aux yeux ! Oh pour ça, j'en ai reprisé des slips pas folichons ou des calbutes rapiécés aux entournures. Mais, je n'ai jamais rechigné à la tâche.

    Si j'ai une explication au soudain courroux de la vieille ?

    Pour sûr que j'en ai une. Il y a quelques mois, ma mémoire électronique a commencé à faire des siennes et un beau jour, j'ai sans prévenir tailladé un bout de doigt de la vieille. N'y voyez pas malice, j'ai comme qui dirait connu une absence mais la vioque a pas pardonné et, de cet instant, elle en est revenue à ses premières amours, la vieille Unic à pédale. Jusqu'à ce qu'Unic à son tour perde les pédales. Un grippage dans la machine...

    Bref faut pas chercher une maille de travers, on avait toutes, plus ou moins quelque chose à se reprocher. Mais pourquoi vous nous posez ces questions Monsieur ? Et puis, vous êtes gentil de nous prendre en photo mais aujourd'hui, nous ne sommes pas des plus jolies jolies. On n'a même pas eu le temps de se faire une beauté.

    Quoi, vous voulez nous emportez avec vous ? Vous un homme !?! Et pourquoi faire, s'il vous plait ?

    Vous êtes collectionneur... La belle affaire et que gagnerions-nous à vous suivre, Monsieur le beau parleur ?

    Nous gagnerions à être admirées ?! Plus de turbin, plus de chagrin, plus de chaussettes infâmes à repriser. Alors là vos paroles sont de l'or mon bel ami, nous acceptons votre proposition sans barguigner. Je vous l'avais dit les filles que ce serait une belle journée.


    Photo (machines à coudre à Chefchaouen) : Le Coati

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