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    Imagine donc, petit témoin qu'on te cause aujourd'hui d'une invasion du Hezbollah, qui tiendrait les ports et les routes au pays des cèdres, de janjawin qui se feraient bousculer ou du sous-clan Marehan qui reprendrait du poil de la bête à côté de Shabbabs en plein Shabbat, samedi oblige...

    Cela ne te dirait rien ou bien cela te rappellerait la guerre civile au Liban, le Darfour sinistré par cette baderne de Bachir ou les prémices d'une guerre sans début ni fin commencée sous le règne de feu Siad Barre...

    Mais non l'histoire ne se répète pas. Elle avance juste dans la même direction. Je peux bien sourire des déconvenues de Karthoum (merci Deby), j'ai du mal à me faire pardonner les sourires éventrés d'une gamine aux yeux amandes à Awa Abde faufourg d'Afgowe...

    Et puis la mère en pleurs à côté de quinze gamins trépassés... là ce n'est pas moi qui le dis, c'est écrit par Amesty. Un grand merci au Président Ministre Zenawi !!!

    Pendant ce temps-là, on s'édredonne les pieds derrières nos coussins... Ah ça c'est molletonnés, ça mange pas de pain, ça gave pas d'oies... T'es où Geldoff ? Et on annonce, grand renfort de commissures, un doublement mondial de l'aide alimentaire française...

    Kod kod kod... Excusez, le coq est enroué...

    Et moi, je trépigne, je surnage, je travaille mal...

    L'AK 47 me démange l'auriculaire... J'en massacrerais dans l'aisance des soudards en médaillons... J'exterminerais sans nuance de la soldatesque émergente, j'éparpillerais à plaisir du neurone d'inutiles valetailles...

    Seulement non... Mes lâchetés valent vos crasses ignorances...

    Et donc, je me retourne vers tes yeux, tes pieds froids et dominant se glissent sous ma couenne. Je ne dis mot donc je consens.

    Je t'observe encore un peu. Tu t'es échinées une partie de la journée à me convaincre de l'injustice...

    Tu crois peut-être que tes mots se sont écrasés contre un mur... Et moi, je n'ai pas démenti... Une seule pensée m'a traversé l'épicentre : je vais te faire un bébé.

    Ensuite tu lui apprendras ce que tu veux pourvu qu'on n'en fasse pas un martyr....

     

     

    Sinon, les déprimes habituelles mis à part, ça dégouline... Drôle d'histoire, le bonheur !

     

    Photo (milicien du Puntland) : Le Coati


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