• Petit garçon, je savais tout faire avec un crayon. A l'âge adulte, les filles souhaitent que l'on sache se servir d'autre chose que d'un crayon. Et puis on vieillit, on se coule dans la moule... Et on se sent mieux. Fils de femme, les hommes cherchent toujours à revenir vers l'antre qui les a expurgé. Un petit bisou à Hélène Couturier, je ne sais pas si elle écrit encore mais je garde toujours l'odeur de son livre.

    Je suis cru et gras ce soir... Tu es loin alors ne retiens que ces mots tracés au faux-crayon sur cet ersatz de dessin.

    Dessin : Chachlik des Pampa


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  • Pourquoi jeunes filles accepter de carcan que des milliers d'années de patriarcat ont contribué à fonder ?
    Pourquoi, jeune fille ne pas se baigner nue et laisser respirer son corps ? Pourquoi préférer l'inconfort et la soumission au bonheur de se baigner libre et naïade ?

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  • Les cannes sont à l'eau depuis trois heures. Les hameçons convenablement eschés. Je monte sur la jetée, je ne contemple rien et le synapse en sommeil, j'ai du mal à penser. J'arbore sur le poitrail l'étoile rouge fécondée d'un spermatozoïde. Le fly annonce que je suis "Born for the revolution". Idéalement doté d'un chapeau à 10 dirhams, j'aimerais être Emiliano Zapata mais a-t-on déjà vu Caballeros dans un port ? Alors, je songe aux tortures que j'aurais réservés à mes ennemis et puisque je suis dans le Rif, j'ai une pensée émue pour AbdelKrim le rifain qui voilà près d'un siècle exécutait sans sommation ces gallegos d'Espingiouins. J'aimerais pouvoir moi aussi tremper mes mains dans leur sang et leur faire rendre au centuple ce qu'ils ont fait subir à ces peuples qu'ils prétendaient "enfant". Un couple de touristes castillans s'avancent et sadique, surprise, je me surprend, à vouloir les pendres avec leur trippes... Soudain, la chaleur passe, je me reprend, me passe la main sur le front en sueur. Mon imagination me joue des tours... Ma pensée vagabonde est un peu vindicative aujourd'hui... Que de haine on déploie quand même quand les poissons ne mordent pas !

    Photo : Déclencheur automatique


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  • J'ai arrêté de fumer voilà quelques jours... Je suis en plein désarroi. Jusque-là j'aimais têter jusqu'à en perdre le sens de la suscion. Arrêter de sucer, ça m'empêche de penser, ça m'interdit d'écrire correctement, ça me fait dire des choses bêtes sur les sites des gens que j'aime. Alors, ce soir, je vais au moins têter de la boutanche au grand Socco, à Tanger sur les traces de Burroughs... Dernier été... L'été toujours endeuillé par des nouvelles qui nous viennent du monde réel. Je pense à toi Kok... en te tutoyant volontaire comme un poème à la Prévert. Je suis un imbécile qui se sait. Autoflagellation de quelques heures... Ce soir peut-être irais-je jouer à des jeux plus pernicieux et plus dangereux... à Tanger... Toujours se mettre en tanger.... S'en imprégner... Et rêver d'un Orient de pacotille... l'odeur des ports, des poissons grillés, de l'encens et le parfum entêtant de femmes fofolles... Avant d'être rattrapé par la pourritures des ordures, les charognes, les aveugles, les éclopés, les mères isolées, les mendiants, les chats faméliques, et toujours toujours analphabétisme et exode rural : un vrai nid pour les barbus !

    Merci à A. Santini pour sa formule.

    Texte Bob II

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  • Une petite scène de la violence ordinnaire... ce matin dans un faubourg de Mohamedia... Un fou muni d'un couteau a terrorisé le petit quartier dans lequel je réside chez des amis. Il en voulait à la terre entière, il ne s'est vengé que contre les biens (le pare-brise de la voiture de mon pote explosé)... Et puis comme dans une tragi-comédie, une course-poursuite s'est engagé. Face au canif du psychotique, les couteaux de cuisine ont fait leur apparition... Et la police s'en est mêlée... et les voisins qui demandait aux pandores pourquoi le psychotique était toujours en liberté malgré leurs nombreuses plaintes... et la famille du dingue qui suppliait celle de mon pote de ne pas porter plainte. Un air de poudrière... A suivre.

    Photo : Le Coati


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