• Les sensations nerveuses

     

    C'est une course contre la montre. 38 mn de batterie sur le labtop pour parvenir à parachever ce texte. On ne dira rien du reste de la journée de peur d'avoir à perdre du temps.

    Shake shake shake your hands !

    Dis-moi, oui, c'est vrai pourquoi est-ce qu'elles tremblent ainsi sur le clavier tes petites menottes ?

    A te reluquer, un bonze y perdrait sa tranquillité... Tu trembles mon garçon, le manques ou tes lectures noctambule, nyctalopes, nyctamères. Des putes pour Gloria ou Querelle de Brest. Vollman versus Genêt.

    Manquerait la touche de Bukowski. On n'aime jamais que ce qui nous ressemble...

    Pourtant, ce matin, j'ai relu pour la dixième fois ce court passage d'un livre où quelqu'un décide de nommer une étoile. Un concept lointain, un petit bout de rien, l'immensité de l'univers, le côté inutile de l'entreprise, bref ce qui fonde l'humanité... Et depuis, j'ai le Petit Prince qui me remonte dans les entrailles.

    Et puis l'amour de ces mères pour leurs filles fragiles. Jessie James et Clau... La fille fleur et la fille nénuphar.

    Je pense d'abord à Nina que je connais mieux. Sa bouille de clown triste, ses facéties, la tendresse immense qui me parcourt l'échine quand je la regarde. Il n'y a pas que son courage qui me sidère, je suis fasciné par sa joie de vivre, j'en oublie toujours la maladie. La petite fille sérieuse, la déjà-femme enjouée, je ne veux retenir que cela... Et puis ensuite, je songe au beau visage de cette très grande enfant, un corps de femme, qui aura d'autres plaisirs, d'autres désirs que ceux des petites marquises convenues que l'on retrouve à arpenter les rues de Neuilly ou Versailles.

    L'altérité est ce qui fonde notre humanité, je l'ai déjà écrit ailleurs.

    Je repense à quelqu'un que je croise souvent et le sang qui accompagne son enfance... Je ne parle pas du sang figuré qui s'inscrit dans ma mémoire de sale mioche gâté pourrie. Je parle de choses tangibles. De ce que l'on est capable de faire aux filles dans certaines régions du monde.

    Nos cerveaux mutilés par d'insanes controverses - l'époque mérite bien ses chantres éculés - ont oublié le vrai sens de la douleur, de la mort, de la mutilation... Savoir quelqu'un heureux malgré un environnement initial particulièrement difficile me rends perplexe. De la perplexité naît une sorte de jalousie qui accouche au final d'une petite connerie dont je me sors par une pirouette. Cacahouète évidemment...

    38 mn chrono... Songer à d'autres destins, des jolies vies, pas plus tristes que la miennes mais sans doute plus difficiles du fait de contingences originelles, cela m'a fait du bien.

    Mes mains, mes mains ont arrêté de trembler... et mon cerveau lentement est entré en fonction sommeil.

     

    Photo : Le Coati


  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Mars 2008 à 13:54
    Bref
    cool la life
    2
    Vendredi 7 Mars 2008 à 13:56
    Contraitrement
    a ce qu'il apparait
    3
    Vendredi 7 Mars 2008 à 13:58
    Ouiche
    C'est le cas de le dire.
    4
    Vendredi 7 Mars 2008 à 13:59
    ... Entre
    les lignes...
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