Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de mettre en ligne quelque chose qui n'est pas de moi...

Un truc de passage

L'homme était Français, la femme était Russe / Tous deux en voyage aux Etats-Unis
/ Tous deux attendaient le même autobus / presque sans bagages, comme des
sans-abri / Ils se composaient dans le terminus /Un nouveau langage bizarrement
joli / Presque du Français et presque du Russe / Et l'Anglais d'usage qu'ils
avaient appris / Au fil du trajet, dans le processus / du bon bavardage qui se
pervertit / le couple savait qu'il s'agirait juste / D'un truc de passage voué
à l'oubli.

L'homme était Français, la femme était Russe / Leur deux cœurs
volages n'avaient qu'une envie / lui s'imaginait délivrer le buste / De l'épais
corsage à demi rempli / / elle se retenait d'explorer les muscles / De ce corps
sauvage de mâle aguerri / Il y eut deux arrêts puis un terminus / Un sac de
couchage pour deux corps unis / Au matin
dormait, l'homme et sa vénus / Tous deux en otage de l'autre endormi / Mais dans
le respect de leur consensus / L'éventuel chantage n'était pas permis / L'entente
voulait qu'ce soit jamais plus / Qu'un truc de passage voué à l'oubli /

L'homme était Français, la femme était Russe / Sans
enfantillage, tous deux ont repris / Chacun leur trajet et leur autobus / Tous
deux le visage un peu déconfit / La femme chassait le souvenir robuste / de son
court voyage aux Etats-Unis / Alors que germait dans son utérus / Un truc de
passage... voué à l'oubli...

Texte et chanson : Lynda Lemay.

Sinon puisque Miss Lynda est si prévenante avec ces Maudits Français (y a comme un trou dans le Québec quand partent ces maudits Français...), je vais la jouer gaullien et crier avec confiance :
Vive le Québec libre !

Photo : Le Coati
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Voilà, une petite séquence zoophile maintenant. Routzouille, je me sens pas dans mon assiette aujourd'hui... ça doit être les champignons...

Photo : SM

Pour les spécialistes, les connaisseurs, les jouisseurs

poussifs, les obsédés statueophiles, le Professeur Landouï a exhumé ce cliché
(grossi 100 fois, issu de sa collection personnelle) de la copulation des
statues. On remarque cette fois-ci nettement que les gonades mâles de la statue
(gauche sur votre écran) ne sont effectivement pas faites que de bois. Mais on
ignore pour l'instant tout de leur texture et le mystère persiste quant à la
consistance des "étamines" femelles. Quel passionnant suspens cette
affaire va-t-elle encore révéler aux amoureux de la vie sauvage ? Il est trop
tôt pour se perdre dans les conjectures.

Dessin : Le Coati

Exclusif :

Le mystère de la reproduction des statues africaines enfin résolu !

Notre reporter en Afrique est parvenu a prendre un de ces rares cliché qui démontre mieux que tous les beaux discours que les statues en bois d'ébène, originaires d'Afrique de l'Ouest se reproduisent bel et bien les nuits de pleine lune. Le Professeur Landouï, grand spéciliste en sexostatueologie le soupçonnait depuis de nombreuses années. Au téléphone, il n'arrêtait pas de répéter Eureka, eureka. Mais il est vrai que cette découverte pourrait lui valoir le nobel de zoologie. Autre constat : à son grand étonnement, le Professeur Landouï ajoute qu'il apparait que les organes reproducteurs des statues en bois d'ébène n'ont pas l'air fait que de bois. Cela promet de futurs débats passionnant et gageons matière à controverse au sein de la communauté scientifique.
En revanche en dehors du monde savant, Arnaud de la Patouillère, marchand d'Art renommé, a de son côté déclaré dans un Communiqué de presse qu'il regrettait que la reproduction des statues en bois d'ébène ne soit pas mieux contrôlée. Il a ajouté : "cette découverte est un mauvais coup pour les marchands d'art. Il faut s'attendre à voir bientôt le prix de la statue en bois d'ébène chuter. Forcément, car qui dit reproduction dit avalanche de nouveaux modèle sur le marché".
Dont act

Dessin : Le Coati

Près de Port du Bec en Vendée, de pauvres bateaux réduits à forniquer avec la vase. Y a pas à dire ce monde est triste.

Photo : Le Coatico