• El devisio


    Si tu pie se desvia de nuevo, serà cortado<o:p>
    Si tu mano te lleva a otro camino se caerà podrida<o:p>
    Si me apartas tu vida, moriràs aunque vivas.<o:p>
    Seguiràs muerta o sombra, andando sin mi por la tierra.</o:p></o:p></o:p>


    Pablo Neruda (Veinte poemas di amor i una cancion desesperada)

    <o:p><o:p> </o:p>
    L'écart</o:p>

    Si ton pied à nouveau s'égare, il sera tranché.
    Si ta main te conduit vers un autre chemin, elle tombera gangrenée.
    Si tu m'écartes de ta vie, tu mourras même si tu restes vivante.
    Morte ou fantôme tu seras, en marchant sans moi sur cette<o:p><o:p><o:p><o:p> terre.</o:p></o:p></o:p>

    Pablo Neruda (vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée)

    Ah ça, ça rigole pas avec Pablo.
    Sinon évidemment que j'aime les idées extrémistes en matière d'amour.
    Sinon, sous la douche tout à l'heure, j'ai eu aussi une pensée sympa pour mes potes homo. Une con de phrase qui me trainaillait dans la tête : Un homme inverti en vaut deux.
    Voilà comme ça on est prévenu.
    Sinon, rien à voir avec la phrase précédente, ceci étant, je n'arrête pas de me répéter, genre leitmotiv incantatoire : il faut que je reste dans le droit chemin, il faut que je reste dans le droit chemin... Je ne sais pas, comme si je m'étais perdu dans un con de bois tout sombre, alors que cela n'a rien à voir.
    Sinon tralalilou tralalère....

    Photo : (ombre sur le mur de la forteresse de Biblos) le Coati



    </o:p>

    11 commentaires

  • ... que les gambettes ça court toutes les rues. On sait toujours ce
    qu'il nous manque à la fin d'une blague Carambar. On subodore désormais
    qu'il y aura un jour des choses à retrancher d'une vie peu remplie...
    Une légende ne se construit pas sur la légende...

    On sait bien
    sûr que c'est chiant d'adopter un chat. Des fois, parfois, on aimerait
    bien faire oeuvre d'exception, lancer à la cantonnade : "je suis le
    maître d'une genette, d'un ratel, d'un suricate, d'un echidnée, d'une
    loutre... Et oui ma bonne dame, Dieu merci, ils se portent assez bien
    chez moi. Y m'mangent toutes les boites de pâté et pas bégueules
    supportent même un mauvais Kit-Kat"...

    Mais on a un chat.

    Un
    chat exigeant, vantard, langoureux. Une crême qui jamais ne vous fiche
    la paix. Un ronron, tendance, insupportable dragouilleur des litières,
    un genre de gris Chachlik toujourd prêt à vous pondre une séquence
    dégouline.

    Et que je te tendresse les genoux... Et que je te papouille la tête... Et que je te sustente les esgourdes.

    Oui on a un chat.

    On a même plus que ça en rentrant le soir chez soi.

    Un chat, c'est gai... C'est triste.

    La vérité : on crêve de solitude avec un chat.

    Et on aimerait bien arrêter de crever.

    Se
    remettre dare-dare à aimer les gambettes et puis remonter vers un
    buste, découvir une chute, s'arrêter sur une nuque, libérer les
    gudules, majorer l'extra-balle... Aimer comme en 14. Admirer Epire,
    rêver de Scipion, ne pas plaindre Hannibal et oublier les jardins
    d'Hamilcar. Plus rien à Mégarée, Salambo s'est tricée. On aimerait se
    plaindre de ses mauvaises manières. On aimerait masser ses cuisses de
    Déméter. On aimerait, à terre, s'agenouiller, parler, pleurer, rire,
    même n'avoir rien à dire. On aimerait serrer, lover, rassurer,
    s'enfoncer. On aimerait...

    Mais on a un chat.

    On a même plus que ça en rentrant chez soi.

    Photo : (vue au sol d'un bar à Beyrouth) : Chachlik Los Desirio


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  • Accélération....

    La vie comme elle vient.

    Elle vient....

    Ce ne sera pas là-bas, ce sera ailleurs. Là où Tintin faisait ses premières armes d'apprenti viandard ou ailleur.

    Je devrais partir en Afrique dans deux mois. C'est officiel. Pas signé mais plus officiel qu'hier moins que demain.

    Je ne peux pas dire que la fortune souri aux audacieux. Je ne l'ai même pas été. Et puis, là, je me retrouve soudain en manque cruel de temps.

    Même pas le temps de me retourner. Même pas le temps de divorcer (ce n'est que partie remise, Mercueil). Même pas le temps de dire au revoir. Même pas le temps de faire une dernière fête (on verra quand même sur ce dernier point)... Peut-être même pas le temps d'assister à la naissance de mon neveu (nièce ?).

    Ici, ailleurs, il y a des gens que je vais regretter.

    Mais, je me souviens d'une phrase que François Mitterrand adressait à l'un de ses amis (si si, il en avait)... Eh Eh...

    "Suivez votre chemin, ne vous retournez pas, marchez..."

    Et bien, je marche, Monsieur.



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  • ... t'étais sur la promenade de Saïda à immortaliser le ciel qui sait parfois s'empourprer... Tu regardais la mer, la mosquée au loin, les nuages en forme "d'empire strike back"... Mentalement, tu essayais de deviner le nombre d'impact de balle qu'arborait le minaret.

    Tu n'étais pas très en forme... Je parle forme mentale, le physique, lui suivait, du moins pour le moment et ce malgré les kilogrammes de nicotines ingurgités en boucle.

    Etait-ce la proximité d'une ville musulmane où la moitié des femmes te dévoraient des yeux, dans la rue ? La couleur du ciel, annonce d'orage ou de passion ? Ou bien plus simplement la présence de la mer à côté, océan primordial ?

    Va-t-en savoir mais tu t'es mis à penser à une femme... Une femme, c'est toujours la même femme... c'est celle qui possède différents atours mais qui est, semper always semper, la femme de tes rêves...

    Tu sais bien, toi qui est un grand garçon que, c'est bien d'arrêter de rêver et que c'est mieux de se préoccuper un peu plus des affres quotidiens. Oui, mais tu sais aussi que le décalage est une donnée importante de l'existence. Imaginer une vie sans décalage, c'est
    brosser le portrait d'une vie insipide, calée, coulée.

    Pour surnager, il y a toujours une ou deux solutions... D'abord, c'est toujours dans ce genre d'endroit qu'on finit par communier avec la mer par sel interposé... On commence à se dire "qu'est-ce que tu fouts ici, tout seul comme un con ?" et puis on finit par penser à quelqu'un... Ensuite, généralement on pleure ses petites lachetés. Enfin, quand on bien communié, vidé le sel de ses yeux dans l'océan, on envisage la deuxième solution : on se dit "et pourquoi surnager, au fond ?"

    C'est là qu'on envisage de marcher assez loin dans la mer et de communier complètement, définitivement...

    C'était un peu ton état d'esprit du moment, malgré la proximité de cette ville et de ses femmes en furie, malgré la couleur du ciel, t'en avais bien envie, une fois pour toute, d'en finir radicalement.

    Tu pourrais te dire que ce qui te retiens, c'est que les absences sont plus dures à gérer pour ceux qui restent que pour ceux qui sont en retard... mais ce n'est pas ça qui travaille alors dans ta tête...

    En fait, un petit truc te turlupine... Tu te dis : la femme, celle qui n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, elle reviendra. Elles reviennent toujours, c'est plus fort qu'elles, c'est dans leur nature. Elle reviendra, et si ce n'est pas elle, ce sera une autre mais, elle reviendra, elle est déjà revenue... ça y est, nonobostant le décalage, elle est là !

    Ce jour-là bougredandouille, tu mettras tes sornettes aux écoutilles, tu rentreras les pare-battages des méchancetés et tu dérouleras le spi à grand renfort de bras enveloppant... Et puis, d'une voix douce mais sûre, tu lui diras : angelmoï, tu me chavires, je veux qu'on fasse un bébé.



    Photo : (lumières sur Saïda) Le Coati (All right reserved)

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  • ... Je viens de me rendre compte d'un truc ce souair...

    D'abord, mon chat me regarde avec ses yeux de merlan frit langoureux (tendance danse de la langouste amoureuse). Il ronronne de toute la force de ses cordes vocales. Et en plus, il joue sur la persuasion... Je ne suis pas plus saoul qui le veille, pas moins non plus. Je ne suis pas seul et je profite des quelques minutes de répits procurés par ces douches féminines...

    Et là tout à coup je me dis... Ce que j'écris ici, ce que je publie en photo, c'est très bien mais ce n'est pas la vie réelle...

    Et, maximalisme de mon engagement ? Stéréotypie des égos ? Arthroscopie des mots ? Je veux bouffer de la vie réelle à pleine dent...

    Et ici, ça me prend trop de temps...

    Et trop de temps, c'est moins de vie....

    Et moins de vie, c'est déjà pas long.

    Je ne ferais de peine à personne mais, tout le monde ne m'intéresse en ce monde chargé, commenté, blogrollé...

    Alors, je m'en vais.

    D'abord, je pars en ouacances... et puis ensuite je me trice du genre quasi-définitif ! (tout est dans le quasi mais rien y est, mais je l'ai déjà dit d'ailleurs et en d'autres temps)...

    Ce fut court mais intense.


    Je conserve des amitiés vouair des formes de passion pour des gens d'ici... Mais, il y a l'ailleurs et l'ailleurs n'aime pas la tiédeur des engagements à moitié...

    Alors : je vais poster la fin du premier cycle des "Minables"... Et puis un ou deux autres posts plus ou moins débiles d'adieux, de remerciements ou autre... Puis après, je m'évanouie dans la nature (forcément sauvage)...


    Ceux et celle que j'aime vraiment continuerons à avoir de mes nouvelles (le mail et le tel ça existe, bougredandouille). Pour les autres, je ne peux souhaiter que bonne vie en dehors du réseau...

    Bises

    Chach (qui n'est pas un autre)

    Bon, je continuerais peut-être à charger une photo par mois, de temps à autre, c'est vraiment tout ce que je peux faire...

    Vae victis...

    Pourquoi Vae victis... Je sais pas... parce que j'avais envie de dire Vae victis...

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