• au milieu des nuages plombs ?
    Un arc-en-ciel sur Paris, au cent jour du Moi de mai.

    Je déraille de lumière... J'obtempère !
    J'ai décidé ce jour d'atteindre des sommets d'hermétisme.
    Il y a bien une forme de folie furieuse à ne jamais trinquer avec les anges.
    C'est décidé. Je commence à boire plus sérieusement.
    Je n'ai pas d'enfant, je serais seul à trinquer...

    ça va être du bon vin... Un genre de dégustation à l'ancienne.

    Photo : Le Coati

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    Voilà en exclusivité un extrait du Combat ordinnaire, Tome III : une réflexion sur la photo que je partage à 200 %. Pour toi qui est en Afrique du sud... Et puis, pour Chris, Laurence et mon Lou...

    "- j'aime les images... Elles racontent aussi bien les hommes qu'elles représentent que ceux qui les font... Parce qu'au fond, elles racontent toujours l'homme secret...
    - j'aime l'idée que je me reproduis à travers mes images... D'ailleurs, je me connais plus sur le papier que dans mon corps... Si je deviens un peu ce que je photographie, l'image sera intéressante. Si elle ne me modifie pas, elle ne sert à rien, elle est ratée... Aujourd'hui, elles habillent des produits de consommation, enjolivent les objets, rendent séduisantes des idées douteuses... Mais cette profusion ne nous modifie pas... Elle ne nous apprend rien.
    - ça ne durera pas... Nous ne pourrons pas nous passer de l'essentiel bien longtemps..."

    Manu Larcenet, le combat ordinaire, Tome III : ce qui est précieux.

    A lire de toute urgence

    Photo : (femme du Rif, Tetouan) : Le Coati.


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  • .... a au moins une utilité... Je la poste ici-bas car, je n'ai plus grand chose à dire... De quoi sera fait demain ? Je manque de vin et je ne suis pas devin. Hich a raison en parlant de route du vain. On y est presque. Plus de maux, rien à dire, boulot de merde.

    C'est quand qu'on retrouve la jeunesse gracile, les sentiments inutiles ?

    C'est quand qu'on régresse heureux, l'enfance des jeux ingénieux ?

    C'est quand se caresse le menton sous des draps-housse d'émotion ?

    C'est quand qu'on sort du trou pour aller affronter le Grand dehors ?

    C'est quand qu'on reprend le tango lascif, pas contre pas, joue contre joue ?

    C'est quand qu'on renoue avec ces montagnes russes d'illusions ?

    C'est quand qu'on repart en balade sur le raffiot perraves des querelles stériles ?

    C'est quand qu'on se mélange le pelage avec de jolies nymphes nubiles ?

    C'est quand ? C'est comment ? C'est où le chemin ?

    Cette photo a au moins une utilité, elle laisse suinter littéralement toute sa couleur. Ce n'est pas forcément la pire chose, les couleurs... Surtout quand il s'agit de se motiver pour partir à nouveau... Las mais redressé, blessé mais pas achevé... à la reconquête des horizons lointains.

    Photo : Citrouille l'andouille


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  • Etrange comme certaines photos en vieillissant ne sont plus perçues de la même manière. Je suis de dos, dans la chambre de mon frère de cinq ans mon cadet. La scène est un instantané qui date d'il y a preque quinze ans, bref, un demi siècle. Avant, en scrutant la photo, je me voyais de dos en train de repasser une chemise pour sortir en boîte. La photo me plaisait, elle était un symbole comme un autre du passage à l'autonomie. Quand je m'y replonge aujourd'hui, je trouve que cette photo est une sorte d'hymne au fascisme : culte du corps, bout de drapeau amerlocain et sérigraphie de Tintin (plus apolitiquement conservateur qu'Hergé, y a pas)... A l'époque, ce drapeau ne me gênait pas, je lisais Hergé sans voir à mal et j'entrentenais diablement ce dos en rêvant qu'il prenne un jour les mêmes contours que celui de Jeff Goldblum dans La Mouche (avant transformation et donc avant les poils dans le dos). Le temps est passé, ce n'est pas, dans le cas précis, pour me déplaire... Et puis une photo qui prend un coup de vieux, ce n'est quand même pas pareil qu'une ride... Une ride qui vieillit c'est terrible...

    Autoportrait à la planche à repasser : Le Coati

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  • Des ronds, des arêtes, des angles. Arbat... Nouvel Arbat. Des bulles... de champagne. Dans des claques à 1000 roubles. Des filles somptueuses qui se déhanchent sur la piste.
    - "Eh Dievouchka t'enquilles bien ta vodka, tu sais que t'es mignonne Lolotte ! Panimaïch ?
    -"Chto ti otchich, dourak !" Je crois qu'elle a dû me répondre.
    Ce dourak vaut bien le connard que je suis.
    Trop d'alcool. M'en vais. Dehors, il fait déjà jour. Pris d'une envie soudaine et frustré, je prend mon appareil et je shoote. J'en viens presque à prier. Mais l'inquiétude est en trop. La photo sera plus claire que mes idées du jour... C'est une chance.

    Photo : Le Coati


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