• They killed Benazir Bhuto - Ils ont tué Benazir Bhuto

    Deux version une en Anglais et une en Francaoui... Two version, French and English, First English

    I'm not a soothsayer. I didn't know by going to pick you yesterday that our meeting would have a taste of global drama. They just break the bad news on TV, you said: they killed Benazir Bhuto. A moment of wavering. I'm thinking: naturally, they killed her as they killed Marie Stuart, Rosa Luxembourg, Ann Frank or Indira Gandhi ...

    We rose in the car. I had the head which buzzed a little. A mixture of fear and disgust for this wonderful world. The intolerance not having moved back of an iota since Saint-Barthélemy, womens have always taken full the face, with a kind of constancy, particularly when they have the power to change things. I say to myself that I defenitly love womens. Even if this one did some mistake, she didn't deserve the martyr of the torn nick, the shouts, the tears and the blood on her sari.

    I had promised you this meeting with Adrian, the boss of ECHO.

    He doesn't know about the bad new... that puts him in a whirl and that is noticeable. " Pakistan is not going well " he murmurs ... Then, we speak about everything, about nothing, ‘bout elections in Kenya and about the likely alternation, the archaeological discoveries, about our professions, in many aspects exhausting, about holidays, about our small place of paradise ... Before reaching the deep of subject: we evoke the financing of humanitarian projects in Somalia. Adrian give to you his business card: kind of sesame but not a treasure. No promise but meeting is taken for January. And my part of contract is filled.

    Adrian swallows his lemon Perrier then goes away: fatherly love and duty of the father. He is perfect Aadrian, he is serious, he is professional and I'm not the first one to think that.

    What we made, then? We fetched a restaurant opened one day of electoral evening. Nairobi strangely deserts for a Thuesday night.

    Side room Havana. We sit down, we have mutually tested each other and it is so for three days, we talk of little things of everything of nothing ... Some words for Huda whose defence you take ... Bites of mischievousness, your stories of disposed marriages, the worsened negotiations - housewife, that definitly not your business! Two compliments, an excuse, some jokes and the kings prawns ...

    I can't more there look at your great eyes of Hiran, at your Issak's face, at your dark clear skin. Beforehand, I apologize, in anticipation of any emphasis: But it is sure that you are nice to look. You launch into a persevered defence of my comprehension of freedom, you go into ecstasies on the fact that you found in me a small brother of friendship. Persevered supporter of the football and Arsenal, we don't stay over football subject: it could damage our sudden empathy.
    Your feet on cushions, you laugh and your tong bangs in the mouth ... with air of queen, the one of Saba, undoubtedly ... We leave towards the bar. Music! A crazy dance ... A last beer.


    Two screens. The silent television shells results in Kenya. The win of Raila is seem to be confirm. Poor clown, I think. Stupefied! Tomorrow the international press will speak only about Pakistan ... Some pictures on the other screen: human in tears, angered men, in the middle of the chaos. Don't wait for her guys, Benazir will not come any more. Elsewhere some infirm oldsters shout their joy to be cleared out from the impious person ... The mustache of pervert Mucharaf, lips pinch in the corner of baby Bush: promises of castigation of course. And sails the galley!


    Tiredness earns me. I am going to burst into tears, the falt of this big tragic joke ... you confort me. Thank's ma jolie !
    Intensely, I look in your eyes one more time just before suiting: it is probable that this day is an important date of history... As for my fickleness: without any doubt this one begins boring my friendly knowledge a bit!


    It's the day of the assassination of Benazir. But i'm thinking; now it almost doesn't concern me any more. I am once again victim of a bewitching. Because I, when they will speak to me later about that day... I would remember only you.


    ====================================================================


    Je ne suis pas devin. Je ne savais pas en allant te chercher hier que notre entrevue auraient des accents de drame planétaire. Ils viennent de le dire à la télé, « tu m'annonces » : ils ont tué Benazir Bhuto. Un moment de flottement... Je songe : bien sûr, ils l'ont tué comme ils ont tué Marie Stuart, Rosa Luxembourg, Anne Frank ou Indira Gandhi.

    On est monté dans la voiture. J'avais la tête qui bourdonnait peu. Un mélange d'angoisse et de dégoût pour ce monde en marche. L'intolérance n'ayant pas reculé d'un iota depuis la Saint-Barthélemy, les femmes trinquent toujours avec la même constance, particulièrement quand elles ont le pouvoir de changer les choses. Je me dis que j'aime décidément les femmes. Même si celle-ci avait quelques défauts, elle ne méritait pas le martyr de la taule déchirée, des cris, des larmes et du sang sur son sari.

    Je t'avais promis ce rendez-vous avec Aadrian, le boss d'ECHO.

    Il n'est pas au courant de la mauvaise nouvelle... ça le tourneboule un peu et ça se remarque. « Le Pakistan ne va pas bien » murmure-t-il... Puis, on parle de tout, de rien, des élections au Kenya et de la probable alternance, des découvertes archéologiques, des nos métiers, à bien des égards épuisants, des vacances, de nos petits coins de paradis... Avant d'en arriver à l'essentiel : on évoque le financement de projets humanitaires en Somalie. Aadrian te sort sa carte de visite, sésame. Aucune promesse mais rendez-vous est pris pour janvier. Et ma part de contrat est remplie.

    Aadrian avale son Perrier citron puis s'en va, le devoir paternel. Il est bien Aadrian, il est sérieux, il est pro et je ne suis pas le premier à le penser.

    Qu'est-ce qu'on a fait ensuite ? On s'en est allé chercher un restaurant ouvert un jour de soirée électorale. Binairo étrangement déserte pour un jeudi. Havana côté salle. On s'assied, on s'évalue et s'est ainsi depuis trois jours, on cause de petites choses de tout de rien... Quelques mots pour Huda dont tu prends la défense... Des brins d'espiègleries, tes histoires de mariages arrangés, les tractations mises à mal - femme au foyer, ça te fait carrément gerber... Deux compliments, une excuse, quelques jokes au milieu des kings prawn...

    J'en peux plus de regarder tes grands yeux de l'Hiran, ton visage Issak, ta peau sombre-clair. Je m'excuse par avance, en prévision d'une quelconque insistance de ma part : mais c'est vrai que tu es belle à regarder. Tu te lances dans une défense acharnée de ma conception de la liberté, t'extasie sur le fait que tu as trouvé en moi un petit frère de concorde. On ne s'attarde pas sur le sujet football, en farouche supportrice du ballon rond et d'Arsenal, tu pourrais mettre à mal notre soudaine empathie.

    Tes pieds sur les coussins, le rire et ta langue qui claque, avec des airs de reine, celle de Saba sans doute... On se déporte vers le comptoir. Une dernière bière. Deux écrans. La télé silencieuse égrène les résultats au Kenya. La victoire de Raila se confirme. Pauvre pitre... malheureux ! Demain, la presse internationale n'en aura que pour le Pakistan... Quelques images sur l'autre écran. Des hommes en pleurs, en colère, au milieu du chaos. Benazir ne viendra plus. Ailleurs quelques impotents vieillards crient leur joie d'être débarrassé de l'impie... La moustache de Pervers Mucharaf, la commissure pincée de Bush le petit... Des promesses de châtiment bien sûr. Et vogue la galère vogue !

    La fatigue me gagne. Je suis au bord des larmes: la faute de cette grande farce tragique, tu me consoles. Je plante une fois encore mes yeux dans les tiens avant de convenir : il est probable que ce jour sera à marquer d'une pierre blanche... Quant à mon inconstance : Nul doute que celle-ci commence à lasser un peu dans les chaumières !

    On est le jour de l'assassinat de Benazir... J'en ai maintenant presque rien à faire... je suis une nouvelle fois victime d'un sortilège... Moi quand on me parlera plus tard de ce jour-là, je ne me souviendrais que de toi.

     

    Photo (carcasse a Garowe) : Le Coati

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 19:39
    Disons
    donc que je saute du coq au baudet...
    2
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 19:40
    Il manque donc
    un texte au milieu... Qui arrivera ensuite.
    3
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 19:41
    Pour expliquer pourquoi la femme
    elle, n'est plus tout a fait la meme....
    4
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 19:41
    Ni tout a fait une autre...
    Adieu Huda...
    5
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    Vendredi 28 Décembre 2007 à 20:45
    Adieu Huda?
    Plus de mariage, alors? Pour la nouvelle, réfléchis bien : une supportrice d'Arsenal, moi, ça m'inquièterait :)))) Amicalement...
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    6
    Samedi 29 Décembre 2007 à 14:19
    Ah ah... Merci Fil
    et bonne et heureuse année
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