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La pire journée de ta vie
Allez, ça sert bien à ça uploader.... et si ça n'est pas le
cas, tu prends la tangente, tu t'en contrefous, tu fais comme si ça devait
servir...
Evacuer !!!
T'imagines, on t'a raconté, c'est la pire journée de ta vie. Une impression de
déjà vu. Et pour cause, tu as testé l'idée...
Cela commence normalement. Dans une ville lambda, un couple rentre chez lui, la
tête pleine du repas à préparer. Ce soir, il y aura ripaille, ils reçoivent des
invités. Et tu en es ! Normal, tu fais parti de la famille.
Pourtant, dans le ciel déjà, quelques signes pourraient laisser présager...
Mais on n'y prend pas garde. C'est plus tard que le baromètre se dérègle quand
on ne maîtrise plus rien.
C'est violent, aviné, moche, ça te tombe sur le coin du râble comme une orgie d'éclairs
dans un ciel mauve... Mais ce soir-là, une chance, tu n'es que spectateur.
Un verre vole, défigure un convive. La terre tremble, les voisins s'en mêlent.
Une larme coule, suivies de quelques cascades.
Mais à la différence de ce que tu as étrenné, dans cette maison-là, il y a une
grande chambre pleine de jouets. Et dans la chambre dorment des marmousets.
Les cris des parents, ça en réveille bien un des deux, la plus âgée, celle qui
déjà, du haut de ses trois pommes est en âge de comprendre.
Pendant que papa et maman se déchirent en pleine possession de leur massue,
toi, tu te diriges vers la chambrette, l'âme en manque d'historiettes...
C'est une vraie chambre avec un vrai lit et une vraie petite fille à l'intérieur
qui hurle d'une vraie terreur. Elle a une vraie petite voix quand elle te demande
: "dis, pourquoi papa et maman ils sont malheureux ? Pourquoi ils crient
comme des monstres ?"
Après les larmes et quelques douteuses explications, tu en viens à expliquer
que c'est comme ça et puis tu inventes une jolie fadaise avant d'ouvrir un
album et lire un conte... La petite fille se frotte les yeux, bientôt, elle va
se rendormir.
Dans la cuisine attenante, les cris des ennemis n'ont pas cessé et toi tu
chiales comme un môme... T'aimerais aller prendre dans les bras un des deux
belligérants, lui dire, "ça va passer mon frère, ça va aller, t'es grand,
t'es fort, t'es un homme ! Une boulle de muscles, d'amour et de nerfs. Je t'aime"....
Mais tu restes dans ton coin, prostré, déconfit, vaincu... Ensuite, tu jures
sur la tête du grand Marlin Noir que jamais tu ne ferras des enfants en pâture.Photo granuleuse sur Stanislas Plazza : Le Coati
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un avant-goût de Nos funérailles