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    A strange, irrational, but beautiful photo also, at least in my subjective opinion... Photo that I dedicate to the victory of Barak Obama... The certainty that Barak Obama will thus be the candidate of the Democrats for the Presidential elections is a strange, irrational thing (whatever not completely) and unquestionably a good and beautiful news... He is the first half-blood (but perceived as Black by the whole world) who has a chance to obtain the highest office in the United States...

    The history of America and thus of part of the world is already changed it... If he had to win the presidential elections - and it even if he does not change fundamentally the politics of his predecessors Democrats, even if he is relatively rich and the man of a certain intelligentsia - fate of the world would be changed ... Because the image of America will change...

    Because the image of America will change... WE shall not be in a nth episode of Jack Bauer... It would be real: America would have a President perceived as Black by the rest of the world... Perceived as Black, that is perceived as the incarnantion of the majority of the oppressed... A revolution!

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    Une photo étrange, irrationnelle, mais belle aussi, du moins de mon point de vu subjectif que je dédie à Barak Obama... L'assurance que Barak Obama sera donc le candidat démocrate à la Présidentielle est une chose étrange, irrationnelle (quoi que pas tout à fait) et sans conteste une belle nouvelle.. Il est le premier métis (mais perçu comme Black par le monde entier) qui a une chance d'obtenir la magistrature suprême aux Etats-Unis...

    L'histoire de l'Amérique et donc d'une partie de la planète en est déjà changé... S'il devait gagner l'élection Présidentielles - et cela même s'il ne change pas foncièrement la politique de ses prédécesseurs Démocrates, même s'il est relativement riche et l'homme d'une certaine intelligentsia - le sort du monde en serait changé...

    Car l'image de l'Amérique changera... ON ne serait pas dans un énième épisode de Jack Bauer... Ce serait réel, l'Amérique aurait un Président perçu comme noir par le reste du monde... Perçu comme Noir, c'est à dire perçu comme l'incarnantion de la majorité des opprimés... Une révolution !

     Photo : Le Coati


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    C'est une course contre la montre. 38 mn de batterie sur le labtop pour parvenir à parachever ce texte. On ne dira rien du reste de la journée de peur d'avoir à perdre du temps.

    Shake shake shake your hands !

    Dis-moi, oui, c'est vrai pourquoi est-ce qu'elles tremblent ainsi sur le clavier tes petites menottes ?

    A te reluquer, un bonze y perdrait sa tranquillité... Tu trembles mon garçon, le manques ou tes lectures noctambule, nyctalopes, nyctamères. Des putes pour Gloria ou Querelle de Brest. Vollman versus Genêt.

    Manquerait la touche de Bukowski. On n'aime jamais que ce qui nous ressemble...

    Pourtant, ce matin, j'ai relu pour la dixième fois ce court passage d'un livre où quelqu'un décide de nommer une étoile. Un concept lointain, un petit bout de rien, l'immensité de l'univers, le côté inutile de l'entreprise, bref ce qui fonde l'humanité... Et depuis, j'ai le Petit Prince qui me remonte dans les entrailles.

    Et puis l'amour de ces mères pour leurs filles fragiles. Jessie James et Clau... La fille fleur et la fille nénuphar.

    Je pense d'abord à Nina que je connais mieux. Sa bouille de clown triste, ses facéties, la tendresse immense qui me parcourt l'échine quand je la regarde. Il n'y a pas que son courage qui me sidère, je suis fasciné par sa joie de vivre, j'en oublie toujours la maladie. La petite fille sérieuse, la déjà-femme enjouée, je ne veux retenir que cela... Et puis ensuite, je songe au beau visage de cette très grande enfant, un corps de femme, qui aura d'autres plaisirs, d'autres désirs que ceux des petites marquises convenues que l'on retrouve à arpenter les rues de Neuilly ou Versailles.

    L'altérité est ce qui fonde notre humanité, je l'ai déjà écrit ailleurs.

    Je repense à quelqu'un que je croise souvent et le sang qui accompagne son enfance... Je ne parle pas du sang figuré qui s'inscrit dans ma mémoire de sale mioche gâté pourrie. Je parle de choses tangibles. De ce que l'on est capable de faire aux filles dans certaines régions du monde.

    Nos cerveaux mutilés par d'insanes controverses - l'époque mérite bien ses chantres éculés - ont oublié le vrai sens de la douleur, de la mort, de la mutilation... Savoir quelqu'un heureux malgré un environnement initial particulièrement difficile me rends perplexe. De la perplexité naît une sorte de jalousie qui accouche au final d'une petite connerie dont je me sors par une pirouette. Cacahouète évidemment...

    38 mn chrono... Songer à d'autres destins, des jolies vies, pas plus tristes que la miennes mais sans doute plus difficiles du fait de contingences originelles, cela m'a fait du bien.

    Mes mains, mes mains ont arrêté de trembler... et mon cerveau lentement est entré en fonction sommeil.

     

    Photo : Le Coati


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    Je suis dans ma bétaillère quelque part entre Kilileshua et Lavington... La sono crache une mélopée triste de Johnny Cash... Paix à ton âme Hombre !

    Je n'ai pas de certitude sur mon avenir de Latin-lover... Pas non plus de signes avant coureur d'une déculottée digne des Perses aux Thermopyles...

    Rien qu'un peu de ce parfum de nostalgie indéterminée... Ces bouffées de sentiments qui fichent les nerfs en pelote.

    Y en a pas beaucoup, je songe ici des gens sur lesquels je peux compter. 4 ou 5 selon que l'on en est parvenu à la saison des pluies ou à la saison humide...

    Ce sont des choses sans importance, des histoires plus sérieuses, le sort du monde libre...

    Le flic avec son air poupin - tiens qui aurait cru que je serais un jour l'ami d'un flic - il a beau être décrié par quelques bonnes commères, je l'appelle un dimanche à cinq heures du mat alors que je suis dans la mouise au sens propre et il débarque dans les cinq minutes... Et il me sort de la mouise. Et il se réveille aux aurores... Et son sommeil dérangé et les admonestation de maman, ce n'est pas ça qui le dérange....

    Pour la sécurité de mes nuits : un mec sur qui compter.

    On en dira pas tant de l'ami Roger. 4 ans qu'il s'échine à faire tourner sa boite. Mais la construction, les réseaux électriques, le sanitaire, c'est dur d'y faire son trou au Niaké...
    On ne l'a pas beaucoup aidé semble-t-il dans cette communauté française si apte à manier des mots vides de sens : égalité, solidarité, champagne... Pour tout le monde ! Et on noiera le poisson dans des bulles d'égoïsme et d'insouciance...

    Mais lui, il rend le petit service sans se soucier des néfastes, sans même leur en vouloir... Et je sais que pour réparer la prise malicieuse qui un beau soir emplie votre chambre d'une fumée âcre, récurer les conduits crasseux du générateur, trouver la défaillance dans le compteur d'eau, il est champion ...

    Pour la bonne marche de la maisonnée : un mec sur qui compter.

    Et le journaliste, avec son air de cocker fatiguée, quand vient le coup de blues, quand la coulée de larmes s'annonce avec des atours de fleuves russes les jours de raspoutitsa... Quand les jours sont mornes et gris, les filles difficiles, le boulot décérébrant, il débouche tout sourire une bouteille de vin italien... On boit, on s'amuse des prouesses du chien, on discute... des petits rien...

    Pour la sérénité de mon foie : un mec sur qui compter.

    Je ne m'épandrais pas trop sur le neurologue, chef de mission imparfait d'une ONG de jésuites courageux... Ses défauts me vont comme un gant, ses doutes me rassurent, nos conversations épuisent la nuit ténébreuse... On cause du sens des vie désordonnées, des femmes et leur mystère auquel il est prudent de croire, des attentes et des trahisons dont on sait se rendre coupable... contrairement à ce que j'affirmais à notre muse commune, j'ai autant besoin du docteur que du médicament... Et puis, il n'y a pas trop de femmes dans ma chanson...

    Bref, pour l'acuité de mes synapses : un mec sur qui compter

    Alors, il faudrait conclure sur une note triste, et pour ça, pas d'inquiétude, je suis champion... Ce type, je ne le connaissais pas, il y a tout juste trois semaines... Il est repartit il y a quelques jours, malheureux, guilleret, sage et fou... vers la guerre... Somalie jolie, qu'est-ce qu'il peut te haïr...

    Quelques méthodes de français dans les valoches et puis s'en va... Ne reste de sa présence qu'un poème dédié... A nous les hommes pressés, à nous les inconscients... Lui l'homme de la ville détruite, lui qui n'est pas Abel, lui le Mangeclous des bas quartiers de Jowar, faubourg de Moga, lui, le Shueyb... A nous qui avons oublié le sens profond de la paix, il a écrit et en français, s'il vous plait :

    Connu... Des moments de découragement
    Connu... des moments d'oubli de phacochère
    Je refuse de baisser la tête
    Séché de guerre
    Affamé de paix
    Ma soif de vivre m'étourdit
    Caresse ma peau d'espoir
    Souffle une vapeur de fraîcheur vers ma peur
    L'aube de sommeil ne doit plus être muni de fer.

    Caïn Shuyeb

    Pour la tranquillité de mon âme... Parce qu'il me prouve que le monde des fous est la seule preuve tangible de l'existence de l'humanité : un mec sur qui compter

    Et toi ma Dudette, tu n'apparaît pas dans cette histoire ?

    Le fait est que je ne sais toujours pas si je peux compter ou non sur toi... Ce qui te sauves c'est que tu n'est pas un mec.

    Photo : Le Coati


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  • Je m'appelle Maël, j'ai 4 h 40, je fais 51 cm pour 3,8 kilos et je suis le dernier spécimen d'une lignée de forts en soif, fiers marins, Bretons jusqu'au bout des ongles.

    Je m'appelle Maël et je viens de voir le jour (au sens propre) ce matin. Je suis l'heureux propriétaire d'une petite soeur Elisa, de parents et de grands-parents éblouis et d'un oncle et parrain, grand échalas chachesque amoureux de voyages et de pêche...

    Maël, je t'apprendrais la photo, à aimer les chats et la pêche... la douceur des femmes et des mots. Je t'aiderais aussi à choisir plus tard les plus jolies gambettes de la planète, avec goût, fraternellement (y en a tellement sur terre qu'on se goure parfois, on s'arrête sur une tête bien faite sans voir qu'elle a les jambes félonnes, prête à tous les crocs-en-jambe).
    Maël, moi ton parrain, je te ferais un magnifique baptême républicain (en plus de celui où l'on te trempera la tête et les os).
    Maël, je t'aime déjà comme un fou et aucun mot n'est assez fort pour dire combien je suis désespéré de n'avoir pas un petit cousin à te présenter.
    Maël, je suis aux anges.

    Photo : le Coati

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  • J'ai rencontré Walid Joumblatt, le chef des Druzes (un syncrétisme entre l'Islam et le christianisme) du Liban dans des circonstances assez rocambolesque que je conterais dans quelques jours.

    Il vit retranché dans le Chouf Libanais en son palais de la Moukhtara, une sorte de nid d'aigle perché sur une montagne. Il a un chien (un sharpeï prénommé Oscar) qui trouve rien de mieux que vous bouffez le tee-shirt pendant que vous prenez des photos, une femme, une fille et un fils qui étudie dans une université française. Il est aujourd'hui l'un des hommes les plus menacé du Liban. Il peut très bien être assassiné demain comme son père Kamal l'a été en mars 1976, à quelques mètres d'un barrage syrien.

    Walid Joumblatt a des faux-airs d'Albert Einstein mais il a d'abord été un chef de guerre avant de devenir un des leaders de l'opposition après l'assassinat de Rafic Hariri et la naissance de ce que l'on a appelé le mouvement du 14 mars. Il est désormais député de la majorité et farouchement anti-syrien (enfin contre le régime des Assad).

    Il y a dans le palais des journalistes libanais. Ils sont venus jusque-là car Walid Joumblatt reçoit des émissaires du Général Aoun avec lequel il était jusque-là brouillé... Ils terminent tout juste une conférence de presse commune.

    A la fin des question, je m'approche de lui et lui demande si la rencontre d'aujurd'hui est un pas imprtant pour le Liban. Il me répond dans un excellent français qu'avec les émissaires d'Aoun, ils sont désormais d'accord su la majorité des points et notamment sur la résolution 85 de l'ONU qui demande le désarmement de toutes les bandes armées au Liban. Je sais qu'il fait allusion à la milice du Hezbollah et aux milices palestiniennes qui continuent à porter des armes à côté de l'armée officielle libanaise.

    Je sais aussi que réaffirmer ce désarmement est une provocation lancée à la face du Hezbollah qui est longtemps apparu comme le seul et authentique mouvement de résistance à l'occupation israélienne au sud-Liban.

    Je lui demande alors s'il craint pour sa vie... Il prend l'air grave, me regarde avec ses grands yeux tristes puis, il lâche d'une voix monocorde :

    La question n'est pas savoir si la vie de Walid Joumblatt est ou non en danger. La question est de savoir comment concillier les exigences d'un régime terroriste (il veut parler de la Syrie) avec les revendications légitimes d'un régime démocratique, le Liban... Ne nous y trompons pas, c'est une question qui concerne tous les Libanais et pas seulement le sort de Walid Joumblatt...

    L'entretien prends fin... Je regagne ma voiture accompagné par des gardes-du-corps... Au moment de mettre le contact, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un frisson qui me traverse l'échine. Il y a quelques mois, c'est en en mettant le contact de sa voiture que le
    journaliste Ghassan Tueini, PDG du quotidien Al Nahar (l'équivalent du Monde pour le Liban) a été tué... Désintégré par l'explosion, de sa voiture, qui avait été préalablement piégée.

    Tout le monde au Liban est persuadé que les Services secrets syriens sont derrière le coup...


    BRRR... Froid dans le dos, je vous le dis, moi...



    Texte et photo : CLD

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