• Un ou deux ? = Eux ?

    Lydian vient juste de dégommer tout le monde...

    BOUM ! BOUM !

    Y ramasse la mallette, se la cale sous le bras gauche, le Neostead en bandoulière. Il va vers Julia, qu'est un peu démantibulée par terre, autours, c'est la désolation, Tous les clients ont déserté la place, sauf un Breton qu'il connaît de vu et qui a dégueulé son 4 heure tout plein sur lui.

    Elle, il la relève sans ménagement? L'oblige même pas à réajuster sa jupe qu'est toute déchirée. D'une voix neutre, lasse, il articule :
    "Flics ! On doit s'en aller" et puis il l'entraîne de la poigne droite.
    Eux font cent mètres ensemble, amants, complices, canailles, heureux.
    Elle est formidablement amoureuse de Lui, elle en mouille des châteaux d'eau. Elle veut qu'il lui fasse l'amour ! Tout de suite !

    Lui, pose la mallette sur le sol lui flanque une beigne, puis une seconde... la marionnette pleure... pas des grosses larmes.
    Lui voix cassante : Qui c'était ces deux mecs ? Passe pour celui que t'as branlé par stratégie, mais l'autre c'était qui ?

    Elle juge inutile de minauder, de biaiser, de mentir...
    Elle profondément lasse tout à coup...
    Elle qui ne sera jamais sur le devant de la scène, cette vie est obscène !
    Elle minable, minable, toute petite :
    "Le mec qui m'as pris en otage, je ne sais pas qui sais. Mais le type que t'as tué en premier, il s'appelait Wladislas Fadjardie, c'était mon ex, un putain d'écrivain raté mais un sacré queutard..."
    Pan ! Nouvelle beigne !, Pour l'orgueuil blessé.
    "C'est avec lui que je devais faire le casse, du mois, au début... Au dernier moment il a pas voulu, il a dit qu'j'étais une gamine, une mioche que c'était pas des trucs pour moi. J'étais vachement étonné de le voir tout à l'heure dans le bar."

    Lui, la haine partout dans le corps :
    “ Pourquoi tu ne m'en as pas parlé quand tu l'as vu tout à l'heure ?, t'as pas trouvé ça étrange qu'il soit là justement le jour de notre coup ?”

    Julia reste silencieuse, juste son reste de moue boudeuse au coin de la lèvre. Elle ne sait pas quoi dire, vu qu'elle sait pas vraiment pourquoi elle lui en a pas parlé. Elle sait même pas si elle a trouvé ça étrange qu'il soit là. A la vérité elle a trouvé ça plaisant... pas étrange !
    Faut dire qu'elle a pas non plus trouvé étrange que ce Blanc, cet Amédé lui mette un couteau sous la gorge... pas étrange ! Excitant !

    Lui, que ça énerve de la voir silencieuse avec cet air qu'il trouve presque ironique, déplaisant, intolérable... Ce silence ? Ce silence ?
    Ce silence, au fond, il vaut tous les aveux...
    Lui où tous les autres, elle est incapable de choisir... elle est inconsistante ?!
    Mais aussitôt une pensée le traverse : alors, elle est peut être pas si minable, parce que l'inconsistance, c'est une grandeur de l'âme... Oui, il l'a peut-être mal jugé...
    Mais, ça ne change rien ! Lui y peut pas arrêter cette pulsion de violence qui lui monte dans le corps, cette envie incontrôlable de la frapper, y sait pas pourquoi, la vérité c'est qu'il a jamais trop su communiquer avec les mots... Alors, il laisse parler ses poings, il l'a frappe au ventre, aux bras, dans le dos... Il la frappe partout... un bleu, un violet, un rouge.

    Elle pleure, pleure, pleure... Qu'est ce qu'elle l'aime en ce moment...
    Pas, parce qu'il lui fait mal. Non ! Parce que c'est vraiment un héros Brun ténébreux, un héros négatif.
    Et puis sa charmante petite tête s'en va cogner contre le mur, et elle ne sait plus vraiment si elle l'aime... Julia sait plus, Julia ne sait rien. Vapes...

    Lydian, abattu par la fatigue, vidé, la rage l'a quitté...
    Il y a son petit corps pantelant, à elle, étendu sur la chaussée putride... dans le marigot, ça lui fait pas d'mal, c'est sa place... il espère juste ne pas l'avoir tué.
    Pensez vous ! Elle est solide.
    Lui, la redresse d'un bras et la porte contre son épaule.
    Il soulève la Mallette qui est lourde... pt'être vingt kilos ?!
    Il marche vers la bouche de métro la plus proche.

    Eux, à l'addition, toujours cinquante trois années, mais beaucoup de cheveux blancs et déjà pas mal d'ecchymoses en supplément. Toujours 3 mètres 67. Mais, désormais, Eux, pèsent 158 kilos. Lui en porte 82, dont vingt kilos de bonheur, et soixante deux d'emmerdes.
    Eux, s'aiment pour de nombreux soirs, voir plus s'ils s'entendent sur le magot. Lui en est persuadé, et pour l'instant c'est pas Elle, qu'à la tête pire qu'un lendemain de cuite, qui le contredira...
    Bon Dieu ce qu'il l'aime quand elle ferme sa gueule.

    Fin du premier cycle...

    Texte et Photo : Wlad Coati et CLD

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  • Moi, je n'ai vraiment pas envie de rire !

    Y a décidément pas assez de morts dans cette bluette !

    Moi, Wladislas, je me lève, sors en terrasse, 357 magnum au poing. J'vais accélérer le cours de l'histoire...

    Lydian, suit des yeux l'Action qui lui échappe, impuissant, comme toujours, exit le héros brun ténébreux !

    Sa joue lui donne des putains lancements, mais y souffre en silence.

    Il est vraiment un merdeux d'impuissant. La mallette s'en va, se tire, à la main d'une fille qui lui fait un drôle d'effet; la fille se casse aux bras d'un byzantin cynique et égorgeur, tout cela sous les sourires d'un Moi imbuvable. Il en peut plus Lydian, il est capable de tout, pour peu que le destin change de camps...

    Le destin, foutu destin, on l'avait pas prévu dans l'histoire ce putain de farceur. Même Moi, l'auteur, je ne pouvais pas savoir qu'il allait être de la partie. J'pouvais pas savoir que ce destin mythologiquement contestable, me forcerait la main... aucun d'entre nous ne l'a vraiment compris, mais Lydian a eu plus de chance...

    Le Blanc Amédé n'a pas eu de chance !

    Vraiment pas de chance, quand Julia, cette garce lui a plaqué sa main dans le slip, quand elle lui a ouvert tous les boutons du pantalons, quand elle l'a branlé d'la main qui tenait pas la mallette, tout en continuant à reculer, Amédé a pas pensé à mal, s'est pas contrôlé non plus. Alors d'un coup “ding dong”, happy new year, ça carillonne
    ainsi dans toutes les bites. Bonjour l'artifice de sperme : Amédé : “raah je jouis, salope !“. Et Julia en profite, Elle lâche le tout : la bite, le pantalon et la mallette. Pour Moi, (mais j'ai du mal comprendre), ce lâchage en règle, c'était un signe... un signe du destin !

    Quand, le futal trop large, le futal plus ouvert que la caverne d'Ali Baba, le futal du Blanc est allé s'empêtrer dans ses groles pourries... Quand le Blanc s'est cassé la gueule, Moi, je me préparais à intervenir, tuer l'arabe Amédé et Lydian, faux-jeton prétendument
    dans les vapes, et puis je comptais piquer la mallette et enlever la fille. J'avais pointé mon gun sur l'arabe, je me préparais à faire feu...

    Mais j'ai entendu le bruit d'un fusil à pompe qu'on recharge, un bruit étrange, pas comme dans les films, un bruit plus coulant, presque apaisant... je me suis retourné... et Moi non plus, j'ai pas eu d'chance.

    Lui, Lydian, incompréhensiblement ou avec une sorte de 6e sens s'est retourné et à d'abord tiré sur moi : “j'aime pas qu'on matte comme ça ma femme, spèce d'enflure !”

    Le Neostead a craché la foudre, le tonnerre, le simoun... putain de déferlante !

    Deux déflagrations. J'ai compris que c'était sa rage à Lui, Lydian... sur nous sa rage...

    Le destin ? Foutu destin ! Moi non plus, j'ai pas la chance !

    Je me sens projeté vers les toits de Paris en même temps que je le distingue nettement Le blanc, qui aurait du tomber par terre, se soulever sous l'effet d'une plombémie, lévitation horizontale, pour s'écraser quelques mètres plus loin sur la terrasse du bar concurrent, un bar à vin. Le Blanc est mort rouge, un mélange de picrate et de son sang. Le Blanc est mort à oilpé, la plume au garde à vous. J'ai constaté dans un râle qu'il était même pas circoncis. Belle mort quand même !

    Parce que Moi, Wladislas je ne suis pas encore mort. Je sais pas trop où je suis. Pas loin du comptoir sans doute.
    J'ai pas vraiment la forme. J'ai prit du plomb dans l'aile, et puis y'a des cris de femelles hystériques alentours... et ça m'agace... quand j'y repense, c'est le feu de l'enfer ce Neostead... on avait pas une chance... non, pas une chance !


    Les interrogations dubitatives d'un de mes lecteurs, buveur occasionnel de Blanche...

    Le Lecteur s'approche de Moi, Wladislas... Je suis tout ratatiné sur le sol... il ne parait pas effrayé. Il sirote une Blanche de Bruges avec une paille. Nonchalamment, il demande : qu'est ce qu'il sont devenus Eux ?

    Moi : Eux !?! Tu veux dire Lydian et Julia ? Alors, ils seraient de nouveau ensemble ?

    Le lecteur : d'après moi, pas pour la vie, juste pour une quinzaine, guère plus.

    Moi : et tu veux savoir ce qu'ils sont devenus Eux, Lui et Elle... Tu veux vraiment le savoir ?

    Le lecteur : d'abord Lui !

    Moi : Lui, après m'avoir tué, il est venu me parler, des phrases sans importances. Il me narguait. Il m'a dit qu'il avait la mallette, et qu'il comptait la garder.

    Le lecteur : et Elle ?

    Moi : Elle, elle s'en est sortie... Je l'ai vu plonger sous une table au moment des tirs. Elle s'en est sortie, mais peut être pas aussi bien qu'elle l'imagine. Maintenant il va falloir qu'elle Lui fournisse des explications.

    Le lecteur : c'est tout ?

    Moi : oui c'est tout ! Parce que Moi, j'suis en train de crever, je meurs sur la dalle comme une pauvre brêle...

    Le lecteur : t'es con... tu te complais dans le malheur, allez racontes moi la suite.

    Moi : compte plus sur moi, t'auras

    quedalle !

    Le lecteur : tu as menti !

    Moi : comment ça menti ?

    Le lecteur : le titre du chapitre, "Et s'il n'en restait qu'un ?" induisait qu'un seul des protagonistes s'en sortirait. Or, ils sont encore deux. Tu as voulu allécher le public et maintenant tu le laisses en rade avec tes trucs incohérents.

    Moi : tu as mal lu, le titre exact du chapitre était "et s'il ne devait en rester qu'un ?". Au moment ou j'ai écris ces lignes, je croyais dur comme fer que je serais le seul survivant. Prêt à fêter le troisième millénaire avec plein de frics dans les fontes. Voilà c'est aussi simple que ça.

    Le lecteur : tu me bourres le mou. Je crois que tu as menti dés le départ, parce que tu ne savais pas exactement où tu allais. En vérité, tu as mentis par manque d'inspiration.

    Moi : Tu me fais chier ! D'accord, j'ai peut être menti, Moi aussi, j'ai ma part de minable. Maintenant s'il te plaît laisse moi crevez en paix. La fin, Lydian la connaît... Moi aussi je l'aurais imaginé pareille. Allez
    laisse Moi ! Laisse moi, toi, lecteur pinailleur ! Tire toi ! Les flics vont
    arriver, j'entend les sirènes toutes proches, il y a des girophares bleus et une lumière blafarde... On se croirait aux Etats Unis... C'est magique ! C'est tarentinien !

    Le lecteur : quel connard cet auteur !


    Retouche la mouche : Le coati

    Texte : Wlad Coati et CD





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  • Poker menteur

    Julia est dehors, devant la terrasse. Elle pense que tout est facile, si facile. Elle pousse sur ses jambes, mais quelque chose la bloque, en bas, près de la cheville... attention à la chute !

    Les doigts sales et ensanglantés de l'Homme rampant, Cristophéro se sont fichés dans la chair de ses jambes, de ses jolies jambes à Elle, sans même prendre le temps de les admirer. L'Homme est là pour qu'on lui signe son pardon, pas pour admirer des gambettes de nymphettes, puis vous l'a d'jà dit
    les femmes c'est pas son truc !

    Dommage, parce que s'il connaissait mieux les femmes il saurait que leurs gambettes sont pas des plus solides. L'Homme n'a pas encore compris qu'il venait d'entraver leur destin à tout les deux...

    Julia, déséquilibrée par la pression douloureuses de doigts sales et ensanglantés sur sa jambe droite, Julia, laisse échapper un juron... vraiment un vilain mot. Elle tente de faire volte face sur son agresseur, en même temps qu'elle tombe....


    Cristophéro, lui ne s'accroche qu'à une seule idée : son salut !

    Il est là pour ça !


    C'est à lui ! Moteur ! Moteur :


    “ Pitié ? Pitié ? S'il vous plaît mademoiselle, écoutez-moi, je n'ai rien à voir avec vos histoires...”


    Les derniers mots de L'Homme...


    En écho, où en réponse.

    Une volupté : FLOC ! FLOC !


    Elle a lâché la mallette, mais pas le silencieux Heckler... qui commence sérieusement à se vider, à se vider, mais à se vider...


    FLOC ! FLOC ! FLOC ! FLOC !

    L'Homme, Cristophéro avale six balles de <metricconverter productid="9 mm" w:st="on">9 mm</metricconverter> parabellum dans la cervelle, la cervelle se réduit en éponge version encéphalite spongiforme cataclysmique matinée d'ébolisme précoce. Cela n'évoque rien pour vous ?


    Sachez que c'est pas beau à voir !


    Julia avait vraiment la rage.


    Elle, encore toute fascinée par son second baptême du feu.


    Elle se relève, ramasse la mallette.


    Elle fait disparaître de son front cuivré, d'une pichenette, un morceau de cervelle divagueur, puis, chienne, Elle ironise :


    “ Putain collante cette tante !”

    Elle, l'interroge, Lui, du regard.


    Lydian l'a l'air d'être tétanisée, veut la prévenir...


    Elle ne remarque rien.


    Elle, toujours prête à reprendre l'Action là où elle a été interrompue...


    Mais voilà, La vie est chienne !


    Aïe !


    Même avec les chiennes, la vie est chienne !


    Aïe !


    Quelque chose de glacial vient de barrer son joli cou de chourreuse.


    C'est froid ! Désagréable ! Long !... Sûrement un truc de mec !

    Qu'est ce que c'est ?


    Du sérieux !

    Moi, le narrateur, je rigole, je me poile, qu'est ce que j'me la fend, la poire... ça va bientôt être à moi !

    Wlad l'empaleur, l'argoufin, arnaqueur, scribouillard, homme de mal pour vous servir !



    Le Blanc Amédé triomphateur, a le cran d'arrêt posé sur la superbe carotide de Julia. Violemment, par les cheveux, il l'a prend et lui intime l'ordre de venir contre son torse, son adorable torse velu.


    Le Blanc, vainqueur de la squaw, lui demande de lâcher son flingue et de tenir la mallette bien serrée dans ses poignes.


    Le Blanc, Saigneur, lui conseille de pas faire la conne si Elle veut pas se vider comme une truie.


    Et à Lui, Lydian, qui pourrait encore faire une connerie pour Elle...


    A Lui, que l'adrénaline a fouettée comme un pur-sang...


    A Lui, qui le pointe nerveusement de son Neostead... à Lui, à
    Lui...


    A Lui, Le Blanc propose une sortie honorable.


    Mais avant toute négociation, Lui, aussi doit lâcher son arme...


    Lui, persuadé qu'il a autant la mainmise sur l'Action qu'Amédé.


    Lui, refuse aussi sec !

    Tractations, tractations.


    Amédé prétend qu'il n'a plus rien à perdre, qu'il est prêt à égorger la fille si Lydian ne lâche pas son arme.


    Lydian, pense que Le Blanc Bluffe.


    Il ne croit pas du tout que Le Blanc n'a rien à perdre, puisque maintenant, il possède la mallette. Et la mallette, c'est quelque chose à perdre.


    Le Blanc déconcerté quelques instants, se fout dans une colère noire. S'il ne lâche pas son Gun, il égorge la fille.


    Lydian, inquiet, joue le coup de poker, il claironne au Blanc qu'il peut bien zigouiller la fille, mais qu'à la seconde où il l'aura tué, Le Blanc

    se mangera une grosse salve dans l'épiglotte... Lydian ajoute qu'ensuite il aura la mallette pour lui tout seul.


    Le Blanc, mort de rire crie : “Un/partout”


    Le Blanc, le visage tout rouge explique que ce sont tout les deux de sacrés bluffeurs, parce que si Lydian avait vraiment voulu la mallette pour
    lui tout seul, ça fait longtemps Qu'il aurait déjà tiré dans le tas.


    Lydian, penaud en convient.


    Julia, se soulage que cette idée n'ait pas traversé la tête de son homme.


    Le Blanc, comme s'il en avait soudainement plus rien à foutre colérise : “ D'accord garde la ta saloperie de flingue de martien !


    Mais j'te préviens, si tu cherches à me suivre... Pfuit ! Je lui fais le sourire kabyle ! Compris ? ”



    Le Blanc et Elle s'en vont à reculons

    “ Compris...” répète pour lui même un Lui battu, mais pas vaincu, un Lui qui a de la ressource, moins bête que prévu, Lui, qui, par intermittence remarque très nettement mon sourire à Moi, mon sourire inquiétant, intriguant, mon sourire narquois virant sur le provocateur. Le sourire du Moi est toujours le pire des sourires, il agace l'égo du Lui.

    Ce faisant, il le galvanise. Je devrais faire attention.


    Le Blanc Amédé, Jubile, jubile... dans une heure à peine, il sera blanc ! Un vrai blanc bourré d'caillasse... sur la tombe de sa mère ! il y croît pas !


    Amédé, continue à reculer, tenant bien la fille au corps, la fille qui fait onduler son petit cul contre son boze et qui commence à descendre sa
    main dans la braguette...


    Oh la batarde ! Si ça s'trouve, y va s'taper en prime une femme presque blanche... et pas la plus moche !


    Toute ces perspectives le font hurler de rire, au moins autant que l'autre, le Lydian, qui doute de rien, et qui continue à le pointer avec son désintégrateur. Mais lui, Le Blanc, il recule, il recule dans la rue

    Le Blanc Amédé ça le fait postillonner de rire tout ce bordel... plus y s'éloigne, plus ça le fait rire... pas que postillonner d'ailleurs...

    Parce que la fille vient de lui ouvrir sa braguette... et elle vient d'y mettre la main...


    Et le Blanc, il recule et il glaviotte de rire...

    A suivre...

    Texte et photo : Wlad Coati et CD</em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em /></em />



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  • Le Blanc Amédé écoeuré par le sang s'est recroquevillé sous le comptoir, côté consommateurs. Il a les mains sur la nuque ; Il est à genoux, les mollets croisés, ses babouches ont disparu sous le tissus de son futal trop large. Même s'il est pas rassuré, l'idée qu'il avait tout à l'heure a fait un sacré bon'dieu d'chemin dans ses cellules blanche...
    Amédé cette mallette noire l'intrigue; il jurerait qu'il y a à l'intérieur du pouvoir qui rend blanc : ben ouais ! Du flouze, du poignon, d'l'oseille, d'la caillasse, des deniers...
    Il le sait à l'odeur... l'odeur, l'odeur de l'argent !
    Ne reste plus au Blanc qu'à subtiliser la mallette... et là ça devient problématique... Une question lui taraude les neurones :
    Comment qu'on procède pour subtiliser une mallette quand on a une tronche avec écrit voleur en panorama ?

    Allons, Amédé va bien trouver, il est Blanc donc intelligent.
    Julia !, maintenant c'est Elle qui mène l'Action.
    Elle prend la mallette. A Lui elle hystérise : “ Lève toi ! Putain lève toi ! On sa casse en vitesse !”
    Lydian, peine à se relever, s'aide du Riot Gun... pénible, pénible... et puis l'a mal, mal à sa joue, Lui, la nausée dans la bouche, proche de l'évanouissement, se persuade qu'il faut se raccrocher à Elle...

    Elle, pas la plus infime trace de compassion dans les mots qu'elle lui adresse... professionnelle, strictement professionnelle. Qui pourrait penser qu'hier encore Elle était juste une gentille choureuse ?
    Julia, le regarde dégoûté, Lui, qui se débat, glisse dans l'liquide, pédale dans sa semoule, Lui qui lui fait perdre du temps. Elle s'amuse aussi, un peu, du sang qui s'échappe de sa joue à Lui, qui poisse plein partout, sur son visage, dans ses cheveux, sur ses mains, qui se mélange avec le sang de l'Autre dont la caboche, cabotine, s'est carapatée au quatre coin du troquet...
    Lydian, ouiiste patenté, Européen choqué, étudiant raté, hypocondriaque maltraité, l'oeil hagard, aviné, humilié... Par ses mots à Elle, qui le pénètrent dans son crâne en bribes... Ces mots qui, le déconsidèrent, le rabaissent, le “déténébrisent” : “ Dépêche toi ! t'as rien ! Une éraflure ! Arrête d'te lamenter ! Mauviette !
    Fais moi confiance ! Je me charge de tout ! Comme d'hab !”

    Et Lydian, qu'à mal, qu'à honte, qu'à peur surtout, ne sait plus bien ce qu'il faut faire. Mais Lui n'est pas les seul à avoir mal, pas le seul à avoir honte, pas le seul à avoir peur...
    L'Homme, Cristophéro le visage snob cassé, déconfit, le nez en sang, violet-rouge... Cristophéro rampe en pleurnichant pire qu'une fillette, le pantalon écru est maculé d'une tâche marron. Le dégueu l'a chié dans son falzar !

    L'Action sentait déjà pas bon, là c'est carrément suffoquant.
    Pour L'Homme se pourrait être l'humiliation suprême, mais L'Homme ne pense plus à son apparence, veut juste rester en vie... en vie sans tragédie !
    La conscience un peu brumeuse, L'Homme se persuade, à juste titre, que c'est cette petite garce métis, cette Julia qui à tout moment peu rompre le fil de sa vie. Tant pis s'il hait les femmes, les exècre, les méprise... il rampe vers Elle, Eve salvatrice, il rampe vers Elle... pour qu'Elle lui accorde son pardon...

    Julia est de plus en plus agacée par la lenteur de Lydian, en plus il a l'air complètement dans le coaltar. Elle qui se dit, que décidément, elle aurait pu faire le coup toute seule. Toute seule, ça veut dire sans hommes...
    A la seconde où cette réflexion la traverse, Elle croise mes yeux ironiques à Moi, y lit une intention. Je suis toujours assis à la même place, en vis à vis du comptoir. Elle me toise, me fixe, évalue la question sous-jacente...
    La question pour nous autres hommes est toujours la même :
    N'est ce pas avec Moi par hasard, ton Wladislas, ton “grand malade” que t'aurait pris ton meilleur pied ?
    Alors, si y'a vraiment affinités, on pourrait pt'être envisager d'aller plus loin ?
    Moi, Moi, j'te le dis, largue le ce Lydian ! Largue cette cave...
    Mais Lydian, est peuh t'être pas complètement cave, peuh t'être même pas dans le coaltar. Lydian a bien remarqué notre manège... du coin de son entaille, il nous observe.
    Julia a saisit le sens de mes oeillades. Elle est pas encore décidé sur le choix final, entre deux hommes son coeur danse... ça se lit au reste d'moue boudeuse qu'elle affiche en commissure de lèvres.
    Elle se demande sans doute pourquoi elle serait obligée de choisir ?
    Elle, ce qui lui plairait au fond c'est d'être riche et d'en aimer plein à la fois... en somme, d'aimer sans compter...
    Pourtant, Julia revient vers Lydian, elle lui passe la main sur le front, le caresse en forme de guérison. Lui est brûlant de fièvre.
    Elle lui dit qu'ils doivent partir. Elle le dit doucement, une attitude qui ne lui ressemble pas. Serait-elle en train de me rendre jaloux ?
    Sans attendre de réponses, sans me regarder, sans le regarder, Elle tourne les talons, marche tranquille, sous l'oeil lubrique d'une bonne quinzaine de minables buveurs de bières trop chères.
    Elle s'apprête à sortir. Dehors, la nuit est encore chaude.

    Le Blanc Amédé a eut une idée.
    Le Blanc a dû réfléchir vite.
    Ce sont les circonstances qui lui sont favorables; désormais, c'est Elle, cette petite dinde qui a la mallette... selon toute vraisemblance, ce sera plus facile !
    Le Blanc aperçoit son copain l'homme, Cristophéro qui rampe à terre; qu'est ce qu'il rampe vite cet Homme, il rampe vite, mais iln'est pas beau à voir...
    Le Blanc jette un oeil à L'Homme qui rampe vers la fille, Julia. L'Homme rampe vers la mallette, aussi.
    Amédé sourit. Un sourire byzantin. Il pense que Cristophéro va bien l'aider... oh oui bien l'aider !... dommage que Cristophéro ne le voit pas sourire.
    Le Blanc Amédé sort de son fute trop large le cran d'arrêt qu'il a confisqué hier à un sauvageon... CLICK ! CLACK ! La lame sourd !

    A suivre assidûment...

    Texte et photo : Wlad Coati et CLD

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  • Le Blanc, Amédé, depuis le début du braquage est resté scotché au comptoir. Il est plutôt tétanisé, presque terrorisé, il se demande : “Qu'est ce qu'je branle dans cette histoire de culs-blancs ?”
    Et puis petit à petit, une idée fait son chemin dans son crâne d'apatride, une idée foutrement séduisante, une idée pour s'immaculer !
    La preuve, Le Blanc ne pense même plus à Cristophéro.

    Cristophéro justement n'a plus que quelques mètres à parcourir avant d'entrer en scène...

    ( Et les spectateurs : Action ! Action !)

    Lydian, abaisse le Neostead sous le comptoir... tente de se calmer le nerf. En même temps qu'il agrippe la mallette, il chuchote à L'Autre :
    “Bien ! C'est bien mon Charlus ! Continu comme ça t'as été parfait ! Maintenant nous on va sortir doucement et vous vous allez rester calmes...calmes ! Pense que si tout se passe bien, tout à l'heure tu seras devant téloche à mater un bon porno...”
    Il prend la mallette. Elle est dans ses mains, ça y est... Lui, Lydian se prépare à vivre ses dernières secondes au comptoir... Foutu comptoir !

    Quelques secondes auparavant...

    L'Homme, Cristophéro est parvenu devant le Lieu de L'Action, bar de M*** côté terrasse. Il salue le lieu avec grandiloquence. Y règne un silence étrange...
    Et l'Homme s'interroge; pourquoi ses couples hétéros d'habitude si prolixe sur leurs aventures sexuelles sont aujourd'hui comme frappés de stupeur ? Sont-ce les acteurs lothéens d'une version intimistes, tendance godaro-pasolinienne, de Sodome et Gomorrhe ?
    Il ne dispose pas de toutes les données pour répondre au problème. Alors il rentre dans le bar. Là aussi, l'Action est silencieuse. L'Homme aperçoit Le Blanc, la bedaine vissée au comptoir...
    L'Homme lui effleure le cul de la main. “Amédé, c'est moi Cristophéro !”
    Le Blanc ne se retourne pas. Cristophéro réeffleure. Pas de réactions.
    Ah c'est comme ça !
    Quand même, ce que cet arabe est snob !
    Toujours le silence. On entend les mouches...
    A n'en pas douter, toute cette quarantaine verbale a été organisé par ce bougnoule pour le faire chier. Quel méchant rancunier ce Blanc ! C'est peut être à cause de la dernière fois ? Quand ils ont tirés à pile ou face pour savoir qui allait besogner l'autre. C'est lui, Cristophéro qu'a gagné. Mais ce serait tout de même un peu exagéré comme réaction.
    Personne ne parle plus dans le bar. Tous les regards convergent vers Cristophéro. Il lance des appels angoissés à droite, à gauche... cherche une bouée salvatrice...

    Et soudain une voix forte a retenti
    « La voix parlait d'une mallette ou de quelque chose dans le genre »...
    Peu importe la conversation, Cristophéro est instantanément joyeux... alors quelqu'un parle dans ce refuge pour sourds muets...
    Quelqu'un ?
    Mieux !
    Un vieil ami !
    L'Homme vient de l'apercevoir Lui, le beau Lydian... Et c'est Lydian qui parle... Cristophéro nage en plein bonheur... Lydian parle, parle, parle... et même si Cristophéro ne comprend rien à ce qu'il raconte, ça lui fait un bien fou de savoir qu'un ami va lui parler... lui parler... ne pas l'exclure.
    L'Homme vers Lui se précipite... ralenti, élabore des gestes plus aériens. Il est à un mètre cinquante de Lydian, il hésite sur l'entrée en matière...
    Une main sur le cul ?
    Non Cristophéro opte pour une version soft de retrouvailles.
    Un mètre... cinquante centimètres...
    Cristophéro lui plaque ses deux mains sur les yeux :
    “ Coucou devine qui c'est ?”
    L'Homme remarque alors la mallette noire et aussi le drôle de fusil d'extra terrestre collé contre le nez du patron. Qu'est-ce qu'il fait avec cette chose violente dans les mains, Lydian ?
    Que de questions... et si tard !
    Un peu trop tard, l'Action est en marche...
    Quelque chose de lourd, de douloureux, quelque chose d'agressif vient s'écraser contre la mâchoire de L'Homme...
    Pour les Hommes aussi la vie est chienne ! Aïe ! Aïe ! Aïe !

    Au même moment...
    Lydian, surpris, quelques secondes en flirt avec une espèce de noir total, a laissé la mallette valser dans la tronche d'un blagueur pas drôle qui joue avec des devinettes débiles... Lui, Lydian entend alors un craquement sourd... os brisés... Mallette contre mâchoire... Lui se retourne et aperçois L'Homme par terre. L'Homme ? Cristophéro !? Qu'est ce qu'il vient crapahuter ici ? Il est zinzin cet Homme, pourquoi est ce qu'il est venu se jeter contre sa mallette ?
    Désorienté, Lydian prend quelques secondes supplémentaires pour regarder où Julia en est. Elle est toujours dans l'Action, mais ces yeux regardent ailleurs...
    Quel cafouillage ! Il doit tout surveiller Lydian !
    Il revient enfin sur la narine de Charlus. Il n'a pas lésiné sur les secondes. Il a pris son temps... trop tard encore trop tard : la narine de Charlus n'est plus là.

    L'Autre, Charlus, dans un cri barbare, vient de casser un des verres qu'il aime tant. Charlus samourise des obscénités. Par dessus le comptoir, Charlus l'agrippe, Lui. Pire, Charlus l'étrangle... et même plus grave, Charlus lui plante son ébréché dans la joue, entaille profondément la chair... sa joue à Lui, qui pisse pire que le Manckenpis...

    Mais Julia qu'est ce qu'elle attend, Elle ?
    Elle, elle a les télescopes rivés à mes yeux ironiques... mes yeux à Moi !?! Julia me reluque de haut en bas, en s'éternisant sur la fermeture éclair. Elle minaude, de tout son art de garce. Il faut dire qu'elle et Moi, on se connaît bien... Moi, Wladislas, son “grand malade”, comme elle aime à m'appeler. Ben visiblement, « ton grand malade » trouble encore gourgandine ! Mouais mais pas longtemps... C'est de la mauvaise graine, du bois dont on fait les fluttes. Elle, si calme malgré ses cris à Lui, j'en serais presque impressionné, si je ne la savais pas aussi fausse qu'un jeton. Bref, elle, pas pressée, patiemment, renoue avec la scène sanglante... Juste quelques secondes de retard dans le timing... Le temps de faire croire qu'elle vient d'émerger d'un doux rêve...

    Puis, Elle reprend les rennes de l'Action. Ses deux paluchettes se tendent sur la crosse du Heckler, elle lève le flingue droit et vise... vise ? Mais qui est ce qu'elle vise ? Elle vise sans trembler ! Puis, presse, presse... Schclik ! Schlik ! Et le pistolet... CRACHE, CRACHE comme une volupté : FLOC ! FLOC ! Et L'Autre, Charlus, visé, reçoit les salves plein le caisson. Charlus qui cesse d'étrangler Lydian, qui arrête de le martyriser, Charlus qui le lâche, parce que Charlus son peu de cervelle s'absente définitivement... Oh l'Aut' c'est bêtement que tu viens de mourir... Adieu la 1690 chromée or !
    La vie est chienne
    Grrr ! Grrr !
    Aïe !
    GRRR... Aïe !
    Aïe, aïe, aïe !
    T'as pas eu la chance L'Autre... non ça t'as pas eu la chance !

    Le corps de Charlus passe par dessus le comptoir, viens s'écraser sur la carrelage plein de bière et de boue tandis que Lui, Lydian, la joue profondément entaillée et l'homme Cristophéro, visage fracassé, marinent dans le sang du Charlus.
    Dans le bar, beaucoup de minables en font des sueurs nerveuses, mais s'efforcent de garder les apparences... dur de masquer l'odeur !
    Trois petites minables et un grand minable sont déjà dans les vapes. Le grand minable se fait surnommer Maoz... Il n'a aucun intérêt pour la suite de l'histoire...

    A suivre

    texte et photo : (Lydian et sa scie près à dépecer le cadavre du Père Noël de Nikoo - faut bien rendre service à ceux qui ont un cadavre sur les bras) Wlad Coati et CD

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