• Rien de très original, on dira que de notre faculté à se saisir des plus infimes joies quotidiennes dépend notre bonheur dans l'existence.

    Je ne sais pas bien faire dans ce registre tout simplement parce que je n'aime pas les contretemps. Pire, je suis d'une impatience crasse.

    Crois bien domnizelle que j'aimerais qu'il en soit autrement... Mais ce n'est pas le cas, et je ne crois pas qu'on puisse changer du jour au lendemain un caractère bien trempé dans l'acide sulfurique.

    Je ne supporte pas au fond que tu annonces quelque chose et que tu fasses le contraire. Bref, je ne supporte pas chez toi mon défaut majeur. Parce qu'on aime jamais trop la morve qui nous coule au coin de l'épithète d'appendice qui nous sert de tarin.

    Sinon, je vais sans doute partir à Garowe (Puntland), histoire d'éprouver ce que tu ressens vraiment pour moi...

    Sinon Pénélope, tente de ne pas trop détricotter les mailles que tu as commencé à tisser autour de mon coeur...

    Photo : (Race in Lamu) Le Coati

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    Il est donc probable que l'on en a plus pour très longtemps à tenir... Cette histoire d'abeilles en pleine évanescence lu entre les lignes d'un journaliste occasionnel officiant sur ce serveur bloggesque a achevé de me convaincre....

    Depuis, j'en ai entendu parler ailleurs et malgré le peu d'empressement de la presse vendue au grand capital à reproduire la disparition d'1,5milliard d'abeilles comme une une info majeure, je sais qu'il y a là matière à s'inquiéter...

    Imaginons un monde sans pollinisation des fleurs. Il n'y aurait plus guère de monde. Du moins, pas celui que l'on connait actuellement.

    Imaginons donc une apocalypse où en lieu et place des abeilles néfastes de l'Exorciste, ce soit leur disparition qui cause finalement notre propre perte.

    Je vous passerais mes considérations sur le développement insoutenable que quelques pays font aujourd'hui courir au reste de la planète... Je passerais sur la stupidité imbécile de nos Citizen Kane post-moderne et leur incapacité à saisir le monde dans toute sa complexité, son histoire, ses paradoxes... Je passerais sur ces nazes qui n'ont pour seule philosophie que profit et la jouissance immediate : un gros larfeuille et une gousse de sperme pour effrayer les classes laborieuses... Le tout servi par la soif de laisser un nom dans l'histoire.
    Vous êtes mignons tout plein... Encore faudra-t-il quelqu'un pour raconter cette histoire...

    Je passerais parce qu'au fond, je m'en branle... Même une extinction massive d'espèces en laisserait quelques unes sur le bord de la route, prêtes à reprendre le flambeau de la course pour l'évolution. Et malgré notre intelligence nous ne ferront sans doute pas partie des lauréates... Je cause espèces, bande de buffles !!!

    C'est marrant mais là encore, cela ne me fait ni chaud ni froid...

    Demain les chiens !!!

    On y revient....

    Photo (Inferno) : Le Coati


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    A l'évidence j'emprunte le titre au sieur Simak.

    Mais ici la réalité est loin d'être évidence. Ils sont là à même la street, l'asphalte rivée au coussinet... Des trognes hurleuses pour seule harangue.

    Ils se pourlèchent ; de babines et de reconnaissance.

    Ils sont nés là où ça caille, là où c'est moche et noir, là où ça pue la ville. Ils sont sans pitié, habitués à défendre, en griffes et en crocs, le bout de gras des dépotoirs. Mais, funérailles, ils font honneurs à nos déchets....

    La bande est leur seul horizon. Ils ont renoué avec, comme par instinct. La bande est sans foi ni loi. Avec nos ornières, on pourrait dire que la bande est cruelle. Mais la bande offre aussi un peu de sécurité, de la châleur, du réconfort. Et oui les chiens se lèchent aussi... Et puis, ils leur arrivent même de se poser des questions : qu'est-ce qu'une cité ? Qu'est-ce qu'un Sapiens ? Qu'est-ce que la guerre...

    La bande, c'est ce qui reste quand toute idée de civilisation a disparu.

    J'ai bien compris que les quinze affreux gnomes de ma Rosa nés l'avant-veille ne connaîtraient pas le même destin que les ienches de la ville interlope.

    Ceux-là, même en terre africaine, sont nés dans un havre où le maître éprouve parfois plus de tendresse pour les bêtes dites serviles que pour le genre dit humain.

    Mais le maître est naïf. En agissant de la sorte, il va produire des cabots bobos... des corniauds heureux sous leur bulle. Des innocents aux pattes pleines de courses épiques. Des privilégiés du genre canin. Ceux-là qui, s'ils veulent un jour se confronter aux plaisirs canailles, devront affronter la rue... Renouer avec la bande... et ce faisant apprendre aussi à combattre.

    Equation insolvable... Demain, les chiens n'auraient donc pas plus d'avenir ?

    Aujourd'hui déjà, demain sans doute, quelques Hommes se lèvent, se lèveront pour agir dans ces territoire No Man's land, histoire de prêter assistance aux chiens perdus, aux chiens déplacés, aux chiens maltraités. A coup de subventions, de programmes alimentaires, de distribution de médicaments, il sauront comment palier à l'essentiel, sans jamais pouvoir résoudre le fond du problème.

    Quant à ceux qui croient encore que je n'évoque ici que le destin des chiens, je ne saurais trop leur conseiller de porter un collier, juste pour voir l'effet que ça fait... ou de relire l'histoire de Diogène, maître ès-cynisme qui du haut de son tonneau aboyait quelques vérités aux hommes.

    Parce qu'autrement, demain les chiens, par jeu, viendront s'enquérir de la santé de l'arbre... Les doutes levés, ils soulèveront doucement la patte histoire de pisser tranquille contre son tronc.

    Les chiens, les chiennes, le registre est facile à manier. Je l'admet... chiens galeux, chiens serviles, chiens de sa chienne, chiens d'infidèles, chien de faïence, chien des Baskerville, chiendent... demain, les chiens, toutes babines retroussés, sortiront de l'anonymat... Ce jour-là on ne pourra pas faire comme si on ne savait pas...

     

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    Sinon, Youri ou Patrice sont partis et je n'ai même pas su leur dire vraiment combien ils allaient me manquer... C'est égoïste l'amitié. Cela comporte une bonne dose de solitude à combler, une forte charge d'amour platonique et puis quelques idées en partage, des rêves d'îles méditerranéennes ou la tièdeur d'une bière mousseuse en communion.

    Il ne me reste deux potes de bringue et de joyeuse nuité : Bruno et Angela...
    Et puis un de ces amours possibles, une branche à laquelle se raccrocher... Ah Silvia est-ce que tu te souviens encore du temps de ta jeunesse. Et le « quando, belta splendea » qui suivait ? Et toi Huda Ali, te reverrais-je et pour combien de temps ? Un jour ? Un mois ? Une seconde ?

    Tant pis si on ne s'en souvient pas d'ailleurs, il reste au moins le nom d'un léopard casanovien pour ranimer notre mémoire. Un léopard filou, un drôle de félin. Au fond une belle manière de conclure sur un sujet dédié aux chiens.

     

    Photo : entre chiens et chat, Le Coati


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  • Il y a quelques jours, une bonne dizaine de millier d'internautes se sont amusés à dresser une liste de leur merveille du monde à eux.

    C'est un jeu comme un autre.

    Il y a bien des couillons pour faire des études visant à vérifier que les types bien galbés ont plus de chance que les crevettes atrophiées de se taper une gonzesse.
    Est notamment ressorti notre quiz "merveilles du monde" que le Colisé ou le Machu-Pichu avaient jusque-là été oubliés du label

    Diantre !

    Si j'avais à dresser ma propre liste de merveille, j'irais chercher un peu ailleurs, du côté des bleds désertés par les foules.

    Je reviens d'une virée mission-archéologique sur les rives du lac Turkana. Il est situé dans une des zones les plus inhospitalière de la planète. Un putain de désert de rocaille où le thermomètre frise souvent la surchauffe. Passé la rive sud du lac plus aucune route ne le parcours. Les rares aventuriers en vadrouille n'ont plus qu'à utiliser les Laga (des sortes d'Oued en version plus violente quand ils sont gorgés d'eau) comme voies de communication. Sur ses rives, à l'abris de quelque pierres du crétacé, les scorpions et les solifuges (bestioles translucides et dégoutantes mi-scorpion mi-araignée et dotés de mandibules redoutables) y sont légions. Les crocodiles (plusieurs dizaine de millers paraît-il) y seraient parmi les plus gros d'Afrique.

    Bref, un vrai lieu de réjouissance. Mais c'est ma merveille à moi.

    C'est un lac coloré ; un vert-émeraude particulier auquel aucun cliché, aucune image ne peut vraiment rendre hommage.
    A part ta chute de seins et ses tâches de rousseur, je crois bien que je n'ai jamais rien vu de si beau sur cette terre.
    C'est un lac versatile qui sait parfois imiter la colère des océans.
    A part tes yeux de laves, je crois bien que rien ne saurait se comparer à cette impétuosité.
    C'est un lac habité, peuplé des fiers guerrier Turkana et de leurs moitiés, belles comme l'ébène poli, douce comme le duvet de l'oiseau Turaco.
    Mais ton visage porcelaine, tes accents chantant du Sud, ton rire feutré et chaud qui nous donne à entrevoir ce qu'est l'art de la joie... tout cela pourrait bien égaler ce dont mes mirettes se sont régalées là-bas.

    On est parfois un peu stupide quand on a à dresser sa propre liste de merveilles. On se fixe sur le minéral, le grandiose, l'exceptionnel : les titanesques hommages à des Dieux incapables, la pierre taillée pour le cirque et la mort, l'éloge misérable de la vanité humaine ...

    On fait pas cela par méchanceté, c'est juste l'ignorance qui nous guide.
    Sans se douter semble-t-il qu'il est des merveilles plus accessibles, sans prétention, à portée de main : comme une petite construction humaine, un bout de femme, une Mélusine.

    C'est dit sans certitude de l'avenir, en pleine déraison amoureuse, persuadé que tu as ailleurs d'autres chats à fouettez... pour tout l'or du monde, jamais je n'aurais échangé la minute où j'ai croisé ton regard...

    Sinon Golliarda Sapienza : il naufragare m'est d'autant plus dolce que tes yeux ne ressemblent pas à la mer.

     

    Photo : (reflet lugubre dans le Lac Turkana, Nord-Kenya) : Le Coati

     


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    Raconter une histoire... Attention pas un conte à dormir debout. Non, je parle bien de révéler deux ou trois choses qui sortent de l'ordinaire : magnifier les amourettes du dimanche, rendre aux animaux leur dimension mythique, Johnatan Livingston, Bagheera, et caetera, témoigner des dernières résistances des peuples enfants, colporter en quelques lignes une cuite mémorable, ébruiter les minables coucheries de quelques puissants imbéciles, s'intéresser au meurtre, au mensonge, aux mauvais coups, décrire en quelques lignes où et comment on en est arrivé à terrasser un dragonnet, faire d'une pêche au barracuda en yacht de luxe une épopée digne d'un vieux cubain sur son rafiot.

    Enjôler le lecteur donc mais dignement, qu'il en ait pour son argent. Lui fournir des images édifiantes, des intrigues conformes à l'époque, des impostures qui le feront sourire. Ne surtout jamais vraiment déplaire. Ne pas se départir d'un cynisme de bon aloi, les télés aiment les caractères bien trempés dans les apparences. Ne pas non plus oublier un ou deux tics, une expression désenchantée, une moue de circonstance, un ou deux vices, bref quelques chose qui ressemble à une marque de fabrique. Draper le tout dans la morale du siècle, ce serait bien le Diable si l'on ne fait pas de vous le scribe d'un nouvel évangile.

    Entortiller la vérité dans un canevas de supercheries, tout ceci est assez bien le lot des écrivaillons de l'hexagone. Je me suis expatrié à dessein... Mais Dieu ce qu'il est difficile de se débarrasser de nos foutues cultures.

    Photo (Giant Pelicans) : Le Coati

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