• On dira que j'en ai un peu ma claque de la Somalie et de ses ritournelles...

    On dira qu'El Nino, la pauvreté et puis Soutine ne font pas bon ménage...

    On dira que les carcasses s'ammoncellent dans mon désespoir...

    On dira que la sécheresse de mes yeux a détruit les signes de vie alentours...

    On dira que mon impuissance n'aime pas les désastres du réchauffement climatique...

    On dira que je n'en ai pas finit du pays qui m'accueille mais que j'en ai épuisé les agacements...

    On dira que je suis plus patient avec la Femme qu'avec le charme des exotismes...

    Mais, on dira que je n'ai pas encore envie de rentrer en France...

    Alors va pour le Togo... Il devrait bien y avoir dans ce confetti de francophonie un truc qui déclenche en elle l'envie d'être mère. 

     

    Bob rempile donc... Pour trois ans...

    Sans regret, sans remord... Avec des parcelles de nouvelles en guise d'éventail.

     

    Photo (désastre humanitaire en cours dans le delta de la Tana river) : Le Coati


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  • J'ai pris une année supplémentaire. C'était avant hier... Le monde me daube à pleine bouche. J'en ai la daurade qui déborde de toutes les narines. M'en branle, je me régale avec mon égoïsme. Mon nom signifie toujours le même truc éculé. Je finirais ma vie comme un prince de Koltès.

    Berbère d'Occident. Tel que je me définis.

    Autrement ?

    Ben je gazouille...

    C'est con l'amour et puis ça fait du bien. Nonobstant ces réserves, il va falloir que je me remette dare dare à réfléchir...

    Prendre des cours de Kirabaï avec quelques Mijikendas bourrés devrait m'aider à tenir...

     

    Sinon funéraille, j'ai le papier peint qui pourrit à l'intérieur... Question abstraction, ma cervelle défend son lardon... L'enfance du lard en somme !

     

    Photo (murs pourrissant de Fort Jesus Museum, Mombasa) : le putain de sa race de Coati


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  • On n'en voudra pas aux plages yéménites d'accueillir des cadavres nomades. Elles n'ont pas la primeur du décor ni réclamées de pub sur les pollutions humaines, ça leur revient comme de dû. 56 noyés et plusieurs disparus en prime ! Quelques heures après qu'un journaliste breton ait été enlevé à Bossaso, poumon de ce trafic humain vers les pays du Golfe. Nouvelle rente de ce Puntland qui m'est cher. Esclavage moderne économico-mafieux ! Attraction vers les pays du flouze sunlighté... je ne dis plus Occident, vous avez remarqué, car ce serait oublier Dubaï, Durban ou Dabi d'Abou...

    Ah las Qoray ce que je me sens « concern » !

    « Les passeurs c'est pas sûr, pas franc comme l'or pur » susurre Lavilliers. Tu m'étonnes, les naufragés d'hier ont chaviré quand les salauds de chiourmes ont menacé à coup de chicotte d'alléger la cargaison humaine de quelques-uns de ses représentants. Mouvement de panique et v'lan, le bateau s'abîme. Vous voulez connaître mon espérance stupide ?

    Que quelques matons maritimes soient mêlés aux victimes !

    On les dit belles aussi les plages du Puntland ... Belles à ne pas traîner sans escorte. Angela s'y est baigné plusieurs fois, en bikini semble-t-il, ce qui paraît incroyable en terre somalie. Avant, il y avait même un drôle de loustic italien qui proposait des randos 4X4. Au menu, bronzette et farniente le long des berges molles, des dunes en tiroir et des acacias gommeux... Toute cette non-végétation qui borde la côte du Bari.

    Huda est arrivé à Bossaso hier soir. Ce n'était pas prévu au programme. Alanguie dans une chaise longue du Village international, fouettée d'une brise iodée, je l'imagine siroter un Dry Martini, mais c'est mon imagination qui me joue des tours ou la relecture cette nuit de « Conversation mondaine à Moulhoule » (Dry Martini Parlor pour le titre original) de ce génie de Pratt : tiens ne parlait-il pas déjà des pirates Danakil et des pièges de la côte des Somalis.

    J'aurais très bien pu aller lui rendre visite à la Dudette... Mais le sort en a décidé autrement. J'aimerais lui dire qu'elle me manque sans avoir à le regretter ensuite. Alors, je ne dirais rien qui ne vaille d'être pleurniché. Je ne lui dirais rien car, je regrette toujours tout par la suite. Tout ce qui lui est lié, du moins.

    Et le boulot, la forme ?

    On ne s'appesantira pas sur les xylocopes qui tournent autour du miel comme un requin après un clandestin... Agitation digne d'une fourmilière assaillie de termites. Et alors des nouvelles de Bob ? Un scoop ? Un début de commencement de dénouement ?

    Non toujours sans nouvelle de Bob.

    Décidément, j'aime bien les journalistes mais le temps médiatique n'est sûrement pas le même que celui des historiens... Non plus que le temps diplomatique.

    « Secret » raconte Frank Le Gall dans son Théodore...

    Et oui secret, même, bouche cousue, ce qui pourrait paraître incongru si l'on me renifle de près.
    Sinon j'ai bon espoir... encore quelques heures...

     Photo : Le Coati

     


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  • à l'ouest de Kampala, au Nord d'Arusha... Ville immense comme une prison dorée... Et puis le vol des milans noirs au-dessus de la tête.


    On dit souvent ici : gare à ta barbaque.


    C'est vrai que la viande ne vaut pas chère à Binairo


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  • Par Bechir Bouzid, correspondant a la depeche de Jounieh

    Bob Coati eminent ancien journaliste et globe-trotteur emmerdifiant au possible tant il ne cesse de jouer au chat et a la souris et dont on reste sans nouvelle depuis des lustres aurait ete enleve samedi dernier aux aurores par une faction, inconnue jusqu'alors des services secrets libanais et qui repond a l'etrange appelation de "faction mini-jupe". Il apparait que ce groupe exclusivement represente par des representant du sexe dit faible aurait fait subir les pires outrages au ressortissant francaoui. Peu de temps avant qu'on ne lui enleve definitivement son portable, Bob serait parvenu a joindre le Consulat de France a Beyrouth. Il aurait eu le temps de prevenir le consul qu'il etait contraint d'ecouter a longueur de journee les melopees sirupeuses de Ferouz mais aussi d'assister en parallele a des representations repetitives et pour le moins obscene de danses du ventre... La leader de la faction mini-jupe le draguerait ostensiblement ne lui laissant apparamment d'autre choix que de satisfaire l'ensemble de la faction, soit 99 femelles, toutes confessions confondues.

    Ces informations sont neanmoins a prendre au conditionnel, une autre faction surnommee "faction silicone" affirmerait qu'elle detiendrait en realite dans sa cave des "milles supplices voluptueux" notre eminent confrere.

    Tous ici a la depeche de jounieh prions pour que le journaliste soit libere sain et sauf et surtout que si son corps ne puisse resister aux atteintes du stupre et de la luxure, son esprit, lui, parvienne a tenir le coup.

    Nous nous confondons en excuses aupres des lecteurs francophones pour l'absence d'accuentuation mais les claviers Quarty sont malheureusement depourvus d'accents.

    En illustration : une des rares photos de la cheftaine de la faction mini-jupe (au second plan) dont on dispose....


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