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Tu te souviens...
... t'étais sur la promenade de Saïda à immortaliser le ciel qui sait parfois s'empourprer... Tu regardais la mer, la mosquée au loin, les nuages en forme "d'empire strike back"... Mentalement, tu essayais de deviner le nombre d'impact de balle qu'arborait le minaret.
Tu n'étais pas très en forme... Je parle forme mentale, le physique, lui suivait, du moins pour le moment et ce malgré les kilogrammes de nicotines ingurgités en boucle.
Etait-ce la proximité d'une ville musulmane où la moitié des femmes te dévoraient des yeux, dans la rue ? La couleur du ciel, annonce d'orage ou de passion ? Ou bien plus simplement la présence de la mer à côté, océan primordial ?
Va-t-en savoir mais tu t'es mis à penser à une femme... Une femme, c'est toujours la même femme... c'est celle qui possède différents atours mais qui est, semper always semper, la femme de tes rêves...
Tu sais bien, toi qui est un grand garçon que, c'est bien d'arrêter de rêver et que c'est mieux de se préoccuper un peu plus des affres quotidiens. Oui, mais tu sais aussi que le décalage est une donnée importante de l'existence. Imaginer une vie sans décalage, c'est
brosser le portrait d'une vie insipide, calée, coulée.
Pour surnager, il y a toujours une ou deux solutions... D'abord, c'est toujours dans ce genre d'endroit qu'on finit par communier avec la mer par sel interposé... On commence à se dire "qu'est-ce que tu fouts ici, tout seul comme un con ?" et puis on finit par penser à quelqu'un... Ensuite, généralement on pleure ses petites lachetés. Enfin, quand on bien communié, vidé le sel de ses yeux dans l'océan, on envisage la deuxième solution : on se dit "et pourquoi surnager, au fond ?"
C'est là qu'on envisage de marcher assez loin dans la mer et de communier complètement, définitivement...
C'était un peu ton état d'esprit du moment, malgré la proximité de cette ville et de ses femmes en furie, malgré la couleur du ciel, t'en avais bien envie, une fois pour toute, d'en finir radicalement.
Tu pourrais te dire que ce qui te retiens, c'est que les absences sont plus dures à gérer pour ceux qui restent que pour ceux qui sont en retard... mais ce n'est pas ça qui travaille alors dans ta tête...
En fait, un petit truc te turlupine... Tu te dis : la femme, celle qui n'est jamais ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, elle reviendra. Elles reviennent toujours, c'est plus fort qu'elles, c'est dans leur nature. Elle reviendra, et si ce n'est pas elle, ce sera une autre mais, elle reviendra, elle est déjà revenue... ça y est, nonobostant le décalage, elle est là !
Ce jour-là bougredandouille, tu mettras tes sornettes aux écoutilles, tu rentreras les pare-battages des méchancetés et tu dérouleras le spi à grand renfort de bras enveloppant... Et puis, d'une voix douce mais sûre, tu lui diras : angelmoï, tu me chavires, je veux qu'on fasse un bébé.
Photo : (lumières sur Saïda) Le Coati (All right reserved)
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Commentaires
J'adore la photo
et j'adore le texte.... C'est plein d'écho B-land pour moi aujourd'hui... J'ai aussi pris une photo sous d'autre cieux dans quasiment le même état d'esprit...Merci Nikoo
Réellement content que ce texte te touche... Je crois pas soouvent aux adverbes, mais, cette fois-ci, celui-ci est nécessaire.Merci Nikoo
et Khalya.... Tiens c'est une des chose importantes de l'eistence, les choses qui font écho... Fuori la jalousie ! / Bon, ça me fait penser que je n'ai pas écrit mes trois post d'entrée en matière... Alors voilà...C'est pas un marin égaré
mais, il se dit quand même qu'il serait temps de poser sn barda sur le rivage et de prendre un peu le temps d'aimer...Alors
Acide-citrique, le film est en stand-by... N'at-il jamais existé que dans ton imagination féconde ?Alors
Acide-citrique, le film est en stand-by... N'at-il jamais existé que dans ton imagination féconde ?putain
elles te trouvent quoi toutes ces femmes ? bon je peux comprendre elles n'ont rien dans la tête mais louloutte pourquoi ? pourquoi louloutte ? Sourire ironique voix off : dérision, auto dérisionAutosatisfaction Post n coïtum animal intriguant
Elles me trouvent, acidité (acidité bien ordonnée cmmence par soi-même) : un air Corto Maltese, un zeste de mystère (voyages aidant), une sensibilité à toute épreuve, un vrai courage physique, du charme, de l'humour, de la sincérité, de l'argent et la modestie qui va avec tout ça.../Mais le Chach leurre : et je ne suis qu'un personnage inventé pour faire rêver les filles les soirs dans les chaumières... D'ailleurs le crédo chachien est simple : ne jamais rencontrer les filles, c'est mieux...Salut Chach
De l'introspection, donc. Je ne sais trop que dire. Donc je dis rien. (je parle juste pour dire que chuis passé et que j'ai lu quoi)jamais
tu déconnes là ? non je suis sur tu déconnes ? tu es sur dit ? ne jamais rencontrer les filles mais moi je suis là pour ça, c'est l'argument de louloutte qui m'a fait venir ici moi je veux des meufsBah alors ???
Tu as relu Kipling ? Tes échos sont bien beaux Sieur Chach, mais méfie toi des bonnes intentions, surtout celles ci, elles sont plus lourdes que l'envie.salut Tschok
Intrspection oui mais parce que la matière bouge... Chaque jour apporte son lot de surprise...Le pb des jamais, des
non, des on verra, Acide citrique, c'est qu'ils sont fait pour être transgressés... Qu'est-ce qu'n s'emmerderait sans transgression...transgression
putain qu'est ce qu'on se ferait chier ouai transgressons transgressons elles sont où les filles j'arriveOn peut vivre, Frimousse
aussi sans transcendance... c'était le sens du bouquin de Delerm (pas l'insipide fils, le père)... Pas si mauvais bouquin en définitive, en ces temps de Houellebeurkisme.arf
c'est con j'ai lu que le fils et j'ai trouvé ça nul à ch..., bonjour, pardon, au passage, et bisousarf!
qu'est-ce que c'est doux. Et puis ça rappelle des choses et ça tournoie, joliement. C'est froufrouteux, mon Cyrille, on a envie de se rouler dedans.ce texte est d'une beauté
celle de la vague qui nous emporte avec elle....j'ai lmes larmes aux yeux...la mer me manque trop..et puis la voix de muezn annonçant la prière...même si je ne suis pas pratiquante..ça a qqchose derassurant...je sais qu'ici je me sentirai tjs étrangèere...mais je suis tjs étrangtere peu importe l'endroit...mais peut-etre un peu moins etrangtere près de la méditerrannée....finalement
j'apprécie qd tu montres cette sensibilité poétique...que tu caches merveilleusement bien sous ton air charmant et charmeur (mais désolée je ne peux pas etre lafemme ...je suis les femmes ..je n'appartiens à personne)je ne savais pas
jque tu pourreais avoir un coté verlainien...verlaine que tu cite presque (poème: mon rêve familier)/...intéressant....magnifique
cette photo avec de belles couleurs que j'aime tant! tu écris bien dis donc c'est émouvant!
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chach, ce texte est magnifique..peu souvent je suis touchée par ce que je lis mais là.....prends soin de toi, bizzz