On évoque en ce moment, la violence des banlieues. Il en est une autre qui existe plus insidieuse. Celle qui consiste à ne jamais regarder du côté de ceux qui sont déjà à la marge. Nancy, s'est faite un ravalement de façade... Son fleuron, la Place Stanislas a désormais peau neuve. Blanche immaculée qu'elle est. On lave nos centres villes à l'eau claire, pour le plaisir de se dire qu'on vit proprement. Ce clochard qui passe devant un restal à touriste est une cloche sans haillon. Pour peu, on lui dirait qu'il ne fait pas assez pitié et d'aller se rhabiller en conséquence. Voilà où l'on en est même arrivé : c'est comme la télé-réalité. La misère doit se voir, être un peu pornographique pour faire vendre. Le spectacle est partout. A force de cracher sur les idéaux notre "génération bof" n'a rien inventé en retour. Elle est du genre résigné. Elle digère tout sans nuance. Ah si, il reste quelques poètes révoltés dans l'humanitaire, concept qui malgré tout le bien que j'en pense ne fais jamais qu'accompagner le monde sans désir de le transformer.
Merdre, ce que j'aimerais qu'on s'organise, Père-Ubu !
Photo : Le Coati
celle qui vient est encore pire. Gentille, très gentille, mais désepérément soumise... Nous avons la conscience de notre lacheté, c'est mieux que rien...