• Puanteur

     

    Ça schlingue au milieu de nowhere... On est toujours dans une ville de daube. La mienne est la capitale d'un pays balisé... Demain une révolution surviendra qui conduira un populiste de l'Ouest au pouvoir. Castré par les bourreaux du précédent dictateur m'a-t-on dit. Un revanchard qui redonnera la fierté aux masses laborieuses, les opprimés, les sans-grades, les innombrables domestiques du Kenya futuriste.

    En attendant, ça smell sérieux dans les églises le cadavre de mômes crâmés. Et Dieu s'en contrefout un peu, c'est pas vraiment son bizness, lui les massacres interethniques... Kikuyus, Luhias, Luos, Sabbaot, Kambas, Turkana, et caetera, ça s'étrippe à tout vent. PNU contre ODM, bleu contre orange, on se croirait revenu à Byzance. Deux vieilles badernes qui s'accrochent au pouvoir pendant que 600 pauvres gusses sont trucidés au nom des intérêts particuliers... Avec Moï vieux lion sénile en embuscade...

    Pour le reste, je veux rien savoir, je participe du désordre olfactif ambiant. J'hume bien l'air de quelques restaurants pour expat branchouilles, des boites aux néons rapiécés, des filles aux jupes en jachère. Je flaire, je musarde, je dandine Georges, ça me ressemble bien.

    Je ne sais rien faire d'autre que me lamenter... Le seul truc, vieux comme le monde, qui me sauve, c'est ma lucidité.

    Je suis donc j'essuie les plâtres. Au plafond, les murs se fissurent et mes rides affichent la fin de trentaine... Un truc qui mène à la mocheté.

    « Tu t'aimes tellement » m'a dit un ami que tu te sauves toi-même. Il a raison, il a tort. J'aimerais une fois ne pas m'aimer suffisamment pour éviter d'impliquer en ces lignes la femme que j'aime... Mais je ne m'aime pas suffisamment alors, pour forcer le trait, séduction affichée, je suis obligé de m'aimer pour les séduire... Afin de parler d'elles. Vous n'y comprenez plus rien ? Normal...

    Elles me transposent et je dénie le droit à quiconque de dire que je ne les aime pas. Simplement, je les aime toujours aussi mal.

    Ceci dit, demain, dans quelques mois, je vais faire un truc con : venir te chercher sur Rapta road en scelle étincelante, passer ton campound, toquer à ta porte avec les éperons, faire hennir le cheval blanc, en costume de ville, cravate mauve, la chevelure au vent...

    Je gage que tu m'ouvriras. Et là tu t'écriras : Mon Dieu (Allah) mais c'est le Prince Charmant !

    Crois-moi mon Diamant, je songe à la faire.

    Photo : Le Coati


  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Janvier 2008 à 17:49
    Ouais
    Toujours des sortes de chroniques martiennes...
    2
    Lundi 7 Janvier 2008 à 17:49
    Martiens
    Martiennes,
    3
    Lundi 7 Janvier 2008 à 17:50
    Je vous ai
    compris
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    4
    Lundi 7 Janvier 2008 à 17:50
    Je le jure
    sur la tête de Carla...
    5
    Lundi 7 Janvier 2008 à 17:50
    Je le jure
    sur la tête de Carla...
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