• Lécidémendji féjefon vitrouvi féquefon likonem estra lunedji chantemet lonassekem.

    Kakaia lievouchkadem eta Lastienji loukoum vilavi lega.


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  • Par des temps incertains, je n'ai pas souvenir d'avoir eu vent de vous. J'aimerais assez me dire qu'il reste un espoir en partance pour Cassiopée. Mais à l'aune de ce qu'on sait, il est probable que le syncrétisme des crétins est suspendu à des désirs immobiles.

    C'est un jeune millénaire, un nouveau siècle qui se cherche, avec la vitesse et la performance en toile de fond, valeur-refuge. On sait bien, quand on s'interpelle que la vitesse n'a jamais rien résolu et que la performance se dilue d'un revers du gauche.

    Il faudra bien que l'on finisse par engranger des modèles dignes de ce nom. Mais où chercher ? Les politiques s'ingénient à nous dégoûter de l'idée du Polis. Les philosophes ennuient. Les écrivains radotent. Les humanistes se fachisent. La télévision déverse un flot.

    Il y a bien encore quelques peuples sages, des peuples-enfants, dernier maillon d'une chaine humaine en manque singulier de boussole... Mais, ils ne sont pas promis à un avenir radieux. On arrivera bien un jour à coincer leur yourte ou leur tipi dans un loft télésurveillé. Le pire n'est jamais sûr mais il est désormais plus que probable.

    Les machines froides ne nous font plus peur, elles sont les nouveaux cocons rassurant où l'on renoue avec la châleur du ventre maternel. Là encore, je ne suis toujours pas certain que nous ayons gagné au change.

    Tu vois Monsieur Guattari, parfois, je me dis tout connement que tu me manques. Ta lumineuse pensée, en tout cas, était un bien précieux. Foutu Félix, dire qu'il n'y a plus guère que les Américains pour te lire.

    Photo (Scooter cocon NB Paris) : Le Coati.

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  • Dans la série préparez vos mouchoirs...
    Oh ça fait bien une sorte de petit pincement au coeur. Un pan de vie qui s'en va. Quitter Paris et ses murailles. Le Père-Lachaise alanguit sous les troènes. Regretter les couloirs de métro, la place et la station du même nom, le M jaune symbole de ces éphémères pensées qui reviennent en boomerang.

    Les filles n'arrivent jamais tout à fait à jouer du silence. Tant mieux, on ne va pas s'en plaindre.

    Il y a quelques jours, là-bas de l'autre côté de la Méditerranée, Driss est mort, fauché par une voiture folle. Il était le plus doux, le plus doué, le plus fragile des photographes qu'il m'ait été donné de rencontrer dans ma vie. J'ai bu à sa santé plus que de raison. Et puis on l'a enterré prestement comme on fait en terre d'Islam. Je sais qu'il aurait aimé photographier son enterrement comme un dernier pied de nez au destin mutin. En revanche, je ne pense pas qu'il aurait aimé la photo que je joins ici. Mais peu importe car je hurle "Bye Bye Larache" comme je dis "Bye Bye Gambetta".

    Sans regret sans remord, j'étrenne une première idée de départ. L'Europe opulente, l'Europe désordonnée, l'Europe libérale, l'Europe populiste, l'Europe chrétienne et/ou intégriste... L'Europe et ses confins homophobes... Tout cela, je le fuis gaillardement, heureux cette fois de penser que ma misère sera moins terrible au soleil.

    Et puis sinon, je sais qu'il y a des tas de manières de griller des sashimi together avec des tas de clones de Leyla.

    Photo : (reflet Fritzlanguien) : Le Coati

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