•  

    C'est la tuile, ça te tombe sur le coin du rable au beau détour d'un chemin balisé...

    H-7 avant l'airplane et là bon Dieu, tu te rends compte que tu pourrais
    tomber cent sept fois amoureux de 256 jeunes (et moins jeunes)
    genettes, boire un bon millier de coup avec des aminches, tirer une
    bonne dizaine de milliers de portraits.

    Life is life. Alors, sans litige aucun, marche-donc, Ragondin vers les grandes plaines
    masaïmaresques à la recherches du cimetière des éléphants roses...

    Photo tuilesque : Le Coati




    10 commentaires


  • Allez, ça sert bien à ça uploader.... et si ça n'est pas le
    cas, tu prends la tangente, tu t'en contrefous, tu fais comme si ça devait
    servir...

    Evacuer !!!

    T'imagines, on t'a raconté, c'est la pire journée de ta vie. Une impression de
    déjà vu. Et pour cause, tu as testé l'idée...

    Cela commence normalement. Dans une ville lambda, un couple rentre chez lui, la
    tête pleine du repas à préparer. Ce soir, il y aura ripaille, ils reçoivent des
    invités. Et tu en es ! Normal, tu fais parti de la famille.

    Pourtant, dans le ciel déjà, quelques signes pourraient laisser présager...
    Mais on n'y prend pas garde. C'est plus tard que le baromètre se dérègle quand
    on ne maîtrise plus rien.

    C'est violent, aviné, moche, ça te tombe sur le coin du râble comme une orgie d'éclairs
    dans un ciel mauve... Mais ce soir-là, une chance, tu n'es que spectateur.

    Un verre vole, défigure un convive. La terre tremble, les voisins s'en mêlent.
    Une larme coule, suivies de quelques cascades.

    Mais à la différence de ce que tu as étrenné, dans cette maison-là, il y a une
    grande chambre pleine de jouets. Et dans la chambre dorment des marmousets.

    Les cris des parents, ça en réveille bien un des deux, la plus âgée, celle qui
    déjà, du haut de ses trois pommes est en âge de comprendre.

    Pendant que papa et maman se déchirent en pleine possession de leur massue,
    toi, tu te diriges vers la chambrette, l'âme en manque d'historiettes...

    C'est une vraie chambre avec un vrai lit et une vraie petite fille à l'intérieur
    qui hurle d'une vraie terreur. Elle a une vraie petite voix quand elle te demande
    : "dis, pourquoi papa et maman ils sont malheureux ? Pourquoi ils crient
    comme des monstres ?"

    Après les larmes et quelques douteuses explications, tu en viens à expliquer
    que c'est comme ça et puis tu inventes une jolie fadaise avant d'ouvrir un
    album et lire un conte... La petite fille se frotte les yeux, bientôt, elle va
    se rendormir.

    Dans la cuisine attenante, les cris des ennemis n'ont pas cessé et toi tu
    chiales comme un môme... T'aimerais aller prendre dans les bras un des deux
    belligérants, lui dire, "ça va passer mon frère, ça va aller, t'es grand,
    t'es fort, t'es un homme ! Une boulle de muscles, d'amour et de nerfs. Je t'aime"....
    Mais tu restes dans ton coin, prostré, déconfit, vaincu... Ensuite, tu jures
    sur la tête du grand Marlin Noir que jamais tu ne ferras des enfants en pâture.



    Photo granuleuse sur Stanislas Plazza : Le Coati







    8 commentaires
  • Loin de Ruelle, c'est la nuit. Pas même Rueil-Malmaison. Un camion hagard s'endort entagué...


    Loin de Ruelle, trois heures de Très Grande Vitesse. Massilia Sound System. La chaleur sans le stress. Bonne mère, quelque chose que ces blanquinas d'estrangers ne peuvent entraver. On fait des brègues le premier soir. On se dit qu'on arrivera jamais à s'acclimater ici et puis ça passe. Parce que loin de Ruelle, point commun, on s'aventure dans d'étroites travées entre le Panier et la Belsunce, le chichi bien recroquevillé dans le jean, comme rammassé sur lui-même, on se prend à prier que l'évéché ne soit pas à perpet.


    Mais y a personne pour te chercher des biscanti... Alors, tu te dis, loin de Ruelle, c'est pas si différent de Paname, juste cet accent un peu plus chantant et ce métissage qui colle bien à la peau cuivrée des Càcous et des Cagoles.


    Alors, on comprend toujours mieux pourquoi Izzo aimait Marseille.





    Photo : Le Coati


    21 commentaires
  • On pourrait continuer longtemps à raconter n'importe quoi et même se gargariser d'inutiles complaintes. Je n'ai jamais aimé voir maigrir les gens que j'aime mais grossir comme un roi nègre ne me convient guère mieux.


    N'importe qui. N'importe quoi.


    Vas dire au poisson rouge qu'il faut changer l'eau du bocal et qu'en attendant, tu lui offres une version 4 étoiles dans un verre de sangria rouge comme un parpaing au Liban. Certain poissons bourrés, peu au fait du litige accepteront la transaction. La plupart, d'habiles bulleurs préfèreront croupir dans l'eau sale. J'ai vu des poissons rouges red def ne plus craindre la patte du chat.


    N'importe qui. N'importe quand.


    La Mauritanie, c'est pas mal, on y passe d'agréables vacances, sur les bords de mers écarlates, au milieu de Zimbragen impatients de te faire découvrir leur passion des dauphins.


    Mais gare au tursiops farceur, celui dont tu pensais que jamais il lui prendrait l'idée de te chiper un king mackerel dans le filet...


    N'importe qui. N'apporte rien.


    Alors trisse-toi une bonne fois pour toute vers le labyrinthe imparfait des minables Minos. De ravissants regrets dans le regard, munis de lunettes polarisantes, tu arriveras bien à te persuader que la nostalgie est foutu pathos merdique. L'heure est aux théories conspirationnistes mais un jour reviendra le temps des Historiens... En attendant, on est pas obligé de se tourner les pouces.


    Photo Nouadhiboudienne : Le Coati






    23 commentaires
  •  

    J'ai une vision circulaire, le ciel comme des larves d'éphémères. La mer en toile de pêche.

    L'oeil est dans les nuages, ne regarde que les vagues. A l'orée des flots, j'imagine ma tartine en forme de viscères écaillés. En face des terres Angles ou Celtes, je peux faire jusqu'à m'envoler. Et puis j'ai en mémoire ce marin anglo-maltais qu'un jour j'ai rendu amnésique. Depuis, il abandonne ses rêves à Stonehenge ou dans les landes perdues... Avec dans la rétine les songes d'un matin d'été qui nous réchauffent un peu plus que les cauchemars de l'hiver... Paraphrasant Hugo P., je vais continuer longtemps à écumer les océans. Avec pour ambition un sacro-saint désir...

    Le désir d'être inutile...

     

    Et en Italien, ça donne à peu près ça...

    Ho una visione circolare, il cielo come le larve di effimera. Il mare in tela di pesca. L'occhio è nelle nuvole, guarda solamente le onde. Al limite dei fiotti, immagino la mia tartina a forma di viscere scrostate. Di fronte alle terre Angoli o Celtici, posso fare fino a volarmi via. E poi ho in memoria questo marinaio anglo-maltese che un giorno ho reso colpito da amnesia. Da, abbandona i suoi sogni a Stonehenge o nelle lande perse... Con nella retina i sogni di una mattina di estate che ci riscaldano più degli incubi un poco dell'inverno... Parafrasando Hugo P, vado a continuare molto tempo a schiumare gli oceani. Con per ambizione un sacrosanto desiderio...

    Il desiderio di essere inutile.

     

    Many thanks to Hugo Pratt et Johnatan Livingston...

     

    Photo (C. Le Déaut), texte : Le Coati






    5 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires