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    « Cette salope... »

    Une saillie nerveuse en même temps qu'un rire pincé. On sent que son auteur est fier de la formule. Il en pèterait de joie s'il pouvait. Il pète peut-être d'ailleurs mais le vent n'est pas fort pour être audible au micro.

    En tout cas, ça les fait marrer ces trois sales mômes. Ah mon salaud pour se gondoler, ils gondolent. Et la caméra en vis-à-vis rigole à son tour... Pas pour les mêmes raisons. Nom de Dieu, c'est trop beau, ces cons-là se savent filmés mais n'en ont rien à fiche.

    Il y a là, le museau, toujours à l'aise dans les blagues éculées, le petit jeunot, tombeur de la salope en question et puis l'antipathique, auteur de la formule. C'ui là avec sa tête de suffisance, on le sait plus à l'aise dans l'art de la formule que dans la gaudriole. Les salopes ne risquent pas grand-chose : son slip n'est bouffi que d'orgueil.Et puis la Dame en question, il a pas du bien la reluquer. C'est pas exactement l'idée que je me fais d'une salope. J'aime bien les Salopes...

    Par contre pour rabaisser l'adversaire, le Monsieur est champion hors catégorie. Un bretteur, enivré par la conviction archéoptéryx que la femme est une Sainte comme sa mère ou une pute comme toutes les autres. Un imbu aquilin, pincé jusqu'à la commissure qui lui donne toujours cet air de petit marquis blasé.

    Après le tollé, des excuses de pure forme ont envahi les rédactions. Régalien, le chef a condamné puis absout et le petit chienchien est rentré dans le rang.

    Beaucoup de bruit pour rien ?

    Un galop d'essai pour voir jusqu'où ils pourraient aller sans se faire taper sur les doigts ? En ce cas, l'essai est bien peu concluant.

    Mais demain, la voix de son maître sera de nouveau en embuscade, prêt à tous les coups tordus, toutes les saloperies...

    Et là, les salopes n'auront qu'à bien se tenir.

     

    Sinon "special dedicace"à Bruno de la CRF puisqu'il lui arrive de lire ici.

     

     Photo : Valou


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  • Rien...

    Rien de rien...

    De toute manière (grave) c'est décidé...

    Ce soir je m'exile en Somalie...

     

    Photo (soldat du GFT non loin de Baïdoa, south-Somalia) : Le Coati

     


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    Tu as tout l'or du monde à tes pieds. On te vénère comme un Dieu et tu bousilles ta chance d'un revers de la main.


    Mouais n'empêche, ça fait du bien de casser son jouet.


    Et qu'on ne vienne pas me parler de pulsions autodestructrices. C'est inscrit dans les gênes d'homosapiens sapiens, l'autodestruction, tout le contraire de Néanderthal, ce poète fou...


    Et puis, même que ça fait du bien.


     


    Revêche !!!

    Oui, plutôt.

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  • Lécidémendji féjefon vitrouvi féquefon likonem estra lunedji chantemet lonassekem.

    Kakaia lievouchkadem eta Lastienji loukoum vilavi lega.


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  • Je m'appelle Il Diavolo... Alors oui, je sens le souffre, j'ai la langue de Lilith, j'ai du poil sur les pattes pareilles au Lycaon mais, je n'aime qu'une chose et je continuerais, quand bien même je perdrais dans la bataille mes canines bien acérées.

    Ce que j'aime est un besoin bien senti pour lequel je sais me réveiller la nuit. Je suis là sans rival car sa variante pamphlet est mon dada : j'aime écrire mes nuits et mes jours, enfer et contre tout.

    Ecrire, cela veut dire « raconter des vérités enfouies... Narrer des combats sans vainqueur, aplanir le sol des gladiateurs »... Attendre aussi. Epier bien sûr, parier sur le hasard ou sur la lassitude. Je ne me souviens plus qui a dit que celle-là écrivait comme un panard. Mais cette évidence répétée en devenait redondance, elle prenait force de loi, elle incarnait la référence du mauvais goût. Malgré tout le mépris que celle-là m'a inspiré, je ne l'ai jamais dégommé sur ce point. Pour moi, son absence d'émoi valait absolution. Oui, elle caractérisait peut-être l'idée même du désintérêt mais, elle avait un style...

    Ce faisant, la montre tourne... Même infernale, il faut aussi savoir parler d'autre chose.

    Je suis hâbleur, menteur, charmeur... Il m'est même à l'occasion arrivé de voler quelques trophées... Je n'en retire pas de fierté. J'ai dans l'âme des histoires qui ne me regardent pas toujours. Je n'aime rien d'autre qu'inventer ces sornettes qui sont autant de miroirs de la réalité. Mais j'ai aussi dans mes cordes des vérités toutes crues... Qu'on me parle cuisine et tambouille et j'en aurais à revendre. Il faut dire que je suis le fruit d'une mythologie ancienne qui peut-être trouve ses racines à Mycènes. J'ai joué de la flutte sans accord et sans droit de passage. Au moins ai-je usé du Je.

    Je pourrais m'appeler Pan parce que Pan est panthéiste, qu'il a empeste comme bouc et qu'il aime les nymphes des forêts... les lointaines, les éthérées, les nubiles.... Mais Pan est bon bougre alors que moi, j'ai dans mes réserves des trésors remâchées... Je n'oublie jamais. Je suis vindicatif.... ça me perd, ça ne me rend pas aimable.... Et l'œil pour œil, je le double d'un croche-dalle vers les enfers détestables...

    Personne ne me croit mais je sais haïr à hauteur de l'amour que je peux (quand je l'ai choisi) porter. Avec application et dévotion.

    Je n'ai peur de rien car, je ne crois pas en Dieu et n'ai (presque) personne à qui tenir. Je n'ai même pas peur de moi car je compte sur mon manichéisme pour faire la part des choses.

    Ce que j'aime passionnément, je le blesse un peu parfois mais je ne le brûle pas : eh eh suicidaire mais pas pyromane. Tout le contraire des fausses idoles qui écrivent sans tripes ni passion. Pour ces derniers artefacts, je n'ai rien inventé, je me contente de relire l'histoire de l'inquisition.

    Depuis l'aube des temps, j'ai deux trois types de personnes dans le nez... On verra donc si mon nez sait se tenir au loin derrière les savanes... Il est possible aussi qu'à force de sentir l'air empuantit, il décide une fois pour toute de se lancer dans les guerres de fragrance...

    De toute façon, il n'est jamais sûr que le diable soit celui qui sente le plus mauvais.

     

     

    Photo (panthéisme musical luxembourgeois) : Le Coati


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