Je crois que chaque peuple possède sa propre culture de l'image.

Je crois que l'idée de la cohésion du groupe est une façon de modérer les emportements de chacun. Je suis d'un individualisme forcené parce que j'ai trop lu les poètes maudits du I9e siècle. Ce siècle a inventé la révolution industrielle et l'égotisme. A la différence de ce que l'on croit, ce siècle bourgeois a globalement réprimé les moeurs, du moins en occident...

Je crois que les points de vu ethnocentrés sont partagés par toutes les civilisations du monde mais je crois aussi qu'il y a des ethnocentrismes qui dominent puis s'imposent aux autres. Je crois que l'ethnocentrisme est un des derniers maux civilisationnels... à combattre !

Je ne crois pas à la supériorité d'une civilisation sur une autre. Je crois qu'il y a des comportements cons dans tous les pays : aux Etats-Unis, au Japon, en Russie, Au Mexique, au Nigéria et bien sûr en France...

Je ne crois pas aux Dieux et à leurs anges... Je ne crois pas aux dogmes des clergés, je ne crois pas aux croyances piteuses dont les vertueux nous gavent pour palier leurs propres ignorances. En revanche, je crois à certaines magies musicales, textuelles, ou cinématographiques.

Je crois que le cinéma est la plus belle découverte humaine depuis l'invention du martinet et de la vaseline. Je crois que l'appareil photo est la deuxième plus belle création depuis l'invention de la peinture à l'huile...

Je crois que l'alcool est la communion la mieux partagée au monde mais je ne crois pas que le vin de messe soit le meilleur truc à boire.

Je crois que la grégarité est une maladie humaine. Et je crois que Le Pirée est bien un peintre surréaliste. Je crois que l'absurde est la seule façon d'être sauvé. Mais je ne crois pas qu'on puisse encore sauver l'absurde.

Je crois que Julie me manque terriblement. Et je ne crois plus au repas gargantuesque.

Je crois que je vais partir loin au-delà des océans dans un pays qui a connu la guerre. Je vais tenter de le comprendre en image. Je crois que là-bas, je vais trop manger.

De façon générale, je crois croire....

Photo (Un groupe de Japonais posant devant le Bolchoï) : Le Coati

La solitude se situe dans mon froc ! Dans mon froc ! Répète Léo....
La solitude ce n'est pas un nom de bateau
La solitude, ce n'est pas comme un solitaire, on ne peut pas y jouer tout seul.
Un arbre isolé ne ressent pas forcément la solitude : il peut converser avec ses racines.

La solitude me gagne plus souvent le soir que le matin... Le matin, je me sens moins seul parce qu'il fait jour.
La solitude ne se noit pas forcément dans un verre d'eau.
Bizarrement, on tue le temps mais on tue rarement la solitude. Y aurait-il là un traitement de faveur ?
La solitude est rarement nostalgique mais c'est dommage, on devrait parfois ressentir de grands épanchements nostalgiques pour nos solitudes... Peut-être est-ce parce qu'on a moins de souvenir, en solo que de souvenirs, accompagné. Question idiote : a-t-on des souvenirs même mal accompagné ?

Photo : Le Coati

Exclusif Bamboula

Sinon, bon, je fais la bamboula demain samedi... Y a déjà du monde mais je répète comme la fois dernière (mais la dernière fois, je ne l'ai pas faite, là, elle est bien prévue) : c'est à Paris dans le XXe... Ceux (les sympathiques, hein, uniquement les sympathiques) qui veulent vraiment venir sont cordialement invités... Et si ils veulent vraiment vraiment vraiment venir, ils se débrouilleront pour le code. Par exemple, en retrant subreptivement derrière une jupe légère. C'est au troisème étage à droite. Voilors voilours

- Qui te parle d'ennui, mon garçon, je veux juste que tu apprennes à attendre.
- Je n'aime pas ça !
- On dirait un morveux qui refuse de manger... t'aimes contrarier ta mère
- J'ai toujours adoré faire chier le monde, particulièrement mes parents.
- Et tu y as trouvé de la satisfaction ?
- D'une certaine façon, oui... Une certaine joie même...
- Bref, ce n'est pas à cause de ça que tu es devenu impatient ?
- Non.
- Ton impatience vient de ta difficulté à mettre aux choses un point final.
- Peut-être... qu'est-ce que tu appelles les choses ?
- Les trucs qui comptent pour toi.
- Ah, les trucs... Oui, tu as raison... Je suis impatient en somme, parce que je veux aller trop vite en besogne.
- Tu as parfaitement compris. Tu serais pas éjaculateur précoce par hasard ?
- Non, plutôt le défaut contraire, un peu "peine à jouir".
- Bon, ça, c'est surtout gênant pour toi... Arrête de penser à ta semence ou à la perfection, ça ira mieux pour toi.
- Tu crois ?
- L'un et l'autre sont indissocicables.
- D'accord, je prend note. Et lui qu'est-ce qu'il fait sur son plot, tu penses qu'il attend ?
- Niin, il patiente... Il y a une certaine nuance.
- Oui et puis il fume une cigarette.
- C'est ça, il tue le temps.
- J'aimerais bien tuer le temps parfois.
- Reprend la photo, alors, shoote, virevolte-moi ton appareil, allez zyva : clic clac.


Photo (homme sur un plot à Diégo-Suarez) : Le Coati