Le con !

Rien d'autre à dire. On avait tout préparé pour que ce soit parfait. On lui avait bien maché le boulot à ce pauvre Léon... On était parti lui chercher un bon gros criquet des familles et pélerin, en prime, genre grassouillet, plein de vitamines... On le lui avait placé à quinze centimètre de la bouche.

De ces yeux globuleux, il avait reluqué la bestiole en douce. On se disait, c'est gagné, reluque encore un peu mon gaillard, prépare ta langue... Et, là, Tarascon, Corneguidouille, sans prévenir, il nous lache son serpentin avant même que le criquet ne soit convenablement placé pour la photo.

J'ai appuyé, clic, le criquet s'est fait la belle et mon caméléon s'est retrouvé marri comme Maginot devant sa ligne, l'estomac en quenouille...

Photo ratée du caméléon devant bouffer un criquet : Le Coati

C'est un lieu où les femmes viennent parfois pour se dire des confidences. C'est un lieu où les hommes aiment raconter leurs exploits de la veille. Il y règne une chaleur humide. On n'a même pas l'occasion d'y laisser nos pores en sueur. En Europe, il arrive parfois, pour le plus grand bonheur des sexes, que cela devienne un lieu de drague homo (rien à voir avec le sauna quand même). A Chaouen, à l'image du reste de la ville, le hamam est bleu comme l'azur. J'ai renoncé à y entrer, d'abord parce que je suis resté scotché par ses murs, leurs pastels arrogants et puis peut-être aussi parce que j'y suis passé à l'heure des femmes.
Hammam. Un mot comme à murmurer d'un ton trainant... Une indicible nostalgie. Une datte qui fond sur la langue. Hammam, je répète, sans me soucier du ridicule.

Photo : remerciements à Cyrille

Sarkozy, Karcher, sans-papiers, incendies, katrina, Comics Bush, réforme ISF, Chômage, AZF, SRAS, AVC, Non, Bolkenstein, famine, Irak, cyclones, criquets, refus de Kyoto, Turquie, axe, de Villier, Le Pen, nouvelle citroën, sécheresse, Contrat nouvelle embauche... Pas de mouvement social ! Et toujours toujours Big Brother, bonhomme, is watching you, la poire fendue. Putain d'année 2005, vivement 2006.

Photo-montage : Le Coati

C'est un kiosque à musique à Diégo-Suarez. Des musiciens aujourd'hui disparu y ont joué des partitions jamais écrites à l'aide d'instruments inexistant. Bob y aurait écouté Art Blakey en personne et son band de Jazz messenger en 96. Mais rien n'est moins sûr car à cette date le Kiosque était déjà à l'abandon.Réjouissons-nous quand même, avoir des nouvelles de Bob, même sujettes à caution, c'est déjà donner corps à son existence. Bob est mort, vive Bob !

Photo : Le Coati

En ces jours de plein été où il y avait encore du soleil. Je me prélassais sous une place ombragée sans songer que bientôt commencerait le grand hivers... Gasp !