• Un 31 décembre... je ne sais pas pourquoi, ce soir-là, je pensais à Féla...

    Photo : Le Coati

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  • Voilà, une petite séquence zoophile maintenant. Routzouille, je me sens pas dans mon assiette aujourd'hui... ça doit être les champignons...

    Photo : SM

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  • Après la palanquée de concours de cul, on peut enfin respirer et mettre sainement une photo de soi à oilpé... Bon voilà un truc avec un chat... je fais même pas encore icône gay... Tant pis, je vais me rabattre sur la vodka et raconter des conneries...

    Photo : SM

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  • Retour en France.
    En 1989, après mon baccalauréat, mon père et moi avons eu une discussion houleuse pour savoir ce que j'allais faire comme études.
    « Histoire », j'ai hasardé.
    « Droit, c'est mieux » il a dit.
    Si bien qu'après la houle, à la rentrée de septembre, j'ai pointé mon nez à la Faculté de Droit de Nancy.

    Pour qui aime Marot, Voltaire, Babeuf, Louise Michel et Gramsci, suivre des cours dans une faculté de droit de province est un bon moyen d'apprendre à fermer sa gueule. Pour qui se dit « progressiste », faire son droit est une excellente méthode vers le renoncement à toute idée de progrès. Nos coreligionnaires les plus bruyants (souvent membre de l'UNI ou de Renouveau Etudiant, bref du limite facho au 100 % facho) ont toujours eu des arguments massues (même si la plupart du temps en fait de massue, c'était plutôt pieds de chaises et battes de base-ball). Le problème, c'est que je n'étais pas encore progressiste mais plutôt révolutionnaire, que je détestais la fermer et que je n'avais encore prononcé aucun vœux de renoncement.

    Comme j'ai très vite jugé les cours d'amphis particulièrement fastidieux, (à l'exception notable du « constite » et de l'Histoire des « Instite ») et mes camarades aux cheveux aussi courts que leurs idées, je passais bon nombre de mon temps à écumer les cafés des alentours. Les bars étudiants, c'est très pratique pour jouer au baby-foot ou pour refaire le monde avec d'autres glandus du même acabit. Les glandus fumaient dru. Du bon, de l'afghan, du libanais, du pollen, de la beuh, ou de la chambre à air.... Je me suis mis à fumer avec un savoir-faire digne d'une locomotive... Une vieille, une qui marche au charbon. J'ai acheté pour ma consommation perso et revendu pour en racheter à nouveau. J'ai bloqué des toilettes, en nombre pour me rouler mon petit pécos d'inter-cour. J'ai commencé à devenir serein. Et aussi sérieux dans la sérénité qu'incapable dans l'apprentissage. Plus glandeur que jamais, j'ai commencé à aimer la glande... A m'en faire l'élégiaque laudateur. Mais la glande ne dure qu'un temps... Et il vient toujours une heure où l'on cherche un exutoire au désœuvrement qui découle d'une carrière juridique compromise.

    Cet exutoire ce fut l'UNEF-ID (Union Nationale des Étudiants de France, Indépendante et Démocratique. Scission de la Grande UNEF, l'UNEF-ID était alors plutôt marqué PS, mais je m'en souciait comme de l'an 40). Je suis entrée en syndicalisme comme j'avais appris l'art de la fume, à la sauvette. Et un beau matin d'octobre, je me suis encarté dans l'un des deux syndicats étudiants de gauche qui sévissait dans l'Université de Nancy II. L'UNEF-ID de la Fac de droit et science-éco était à cette époque essentiellement fréquenté par une bande de joyeux lurons Marocains, tous membres de l'USFP (Union socialiste des forces de Progrès : à l'époque, c'était il s'agissait alors de l'opposition socialiste au gouvernement d'Hassan II. Aujourd'hui, l'USFP est l'un des partis de la majorité). En vérité, je ne me suis pas vraiment encarté, on est venu me chercher. Mes lurons n'étaient pas encore très organisés. Parce qu'il fallait donner un gage à la réaction, mes lurons avaient eu la lourde et difficile tâche de dénicher (quelques heures avant le dépôt des listes), une sorte de chantre tonitruant et gaulois (il paraît que ça passait mieux en droit la gauloiserie) pour figurer (en position éligible) sur la liste du CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, un des trois Conseils universitaire).
    J'avais rencontré « mes Marocains » dans un café attenant à la Fac : le Couarail. Ce bar avait l'immense avantage de produire une bière correcte et des idéologues de bon niveau. Ainsi, Salah SBYA et Mohamed EL GHAS, les deux amis qui parièrent sur ma future « carrière syndicale » ont fait mieux que de réussir leur formation universitaire. Rentrés au Maroc au début des années 1990, ils ont apporté un sang neuf et contestataire à la gauche Marocaine. Salah est devenu Rédacteur en chef de Libération Maroc tandis que Mohamed après avoir été Directeur de la Rédaction, a été élu Député de Casablanca à l'été 2002, avant d'être nommé il y a peu, Ministre de la jeunesse du gouvernement de Driss JETOU.

    Pour revenir aux élections universitaires, si nous évoluions à l'époque dans une Fac sérieusement tenues par des profs plus conservateurs qu'un additif pour sauce tomate, les étudiants « syndicalistes » de la droite modérée n'étaient pas légion. Après un savant travail de sape, nous avions donc facilement réussi à convaincre les votants que le Syndicat l'UNI était composé de dangereux extrémistes (Ce qui n'était pas difficile dans la mesure où plusieurs de ses membres étant affiliés au Front-Nat). L'UNEF-ID qui prônait apathie et modération était relativement apprécié par les étudiants de DEUG qui votaient (soit une écrasante minorité, puisque seul 5 à 10 % des étudiants votaient). Le cocktail entre ma gouaille naturelle et la solide érudition syndicale de mes nouveaux amis fit merveille. Après avoir exhorté dans les amphis, les filles qui m'aimaient bien et les copains de comptoir, à voter pour moi, je fus élu conseiller du CEVU. Cette élection me prédisposait ainsi à devenir (sans que je ne m'en doute encore) un dirigeant syndical de 3e catégorie : incapable de distinguer le CROUS du CA (respectivement Conseil Régional des Œuvres Universitaires et Sociales, en gros la gestion de la cantine et Conseil d'Administration, en gros la gestion de l'administration universitaire), plus prompt à dénoncer l'extrême droite qu'à étaler des propositions, héraut impénitent de la gauche marocaine en exil, chantre incompris de l'apprentissage du Droit Civil dans une interprétation versifiée par mes soins, buveur, noceur, bouffon, menteur, dragueur... Décidément, mes débuts n'avaient rien de prometteur...

    Honnêtement ce fut pire après.

    Photo : Le Coati

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  • La fille marche... le chien dort... Une voiture (un taxi) est arrivé.
    Il a déposé deux gros Vaza bedonnant (hors cadre). Il y a aussi la mer
    juste à côté. Les hommes ne viennent pas pour caresser le chien. Ni
    pour voir la mer. La fille vient s'asseoir à leur table (hors cadre).
    Ils discutent. Ils se mettent d'accord sur ce qu'ils veulent. Ce n'est
    pas bien cher à Diégo-Suarez. Ce qu'il vont lui donner pour une nuit à trois
    peut la nourrir un mois ainsi que sa famille.

    Sinon, je déteste toujours autant Houellebeurk...

    Photo : Le Coati


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