Je ne sais pas... j'ai envie de faire un lien entre ces deux enfants qui portent simplement du pain dans une ruelle de Chefchaouen et les incidents dans les cités de France. J'ai envie de dire que le Maroc n'a pas à être le centre de rétention pour migrant de nos démocraties européennes. J'ai envie de dire que ces enfants sont le fruit d'une culture deux fois millénaires. J'ai envie de penser qu'ils sont sans doute plus heureux que leurs

homologues minots, des cités de Marseille, de Clichy, d'Evreux ou de Strasbourg
parce qu'ils ne sont pas déracinés. Dans le même temps, ce n'est pas vrai que
la misère est moins terrible au soleil. Elle est juste différente. J'ai envie de répéter les mots de Debré (Régis hein, pas les deux autres dépités) : le Maroc a connu sa renaissance (Al-Andalus) avant son moyen-âge.

J'ai besoin de comprendre comment en France, on en est revenu au quinzième siècle quand la grande peur était celles de marginaux (colporteurs, prostitués, larrons et étudiants) qui s'infiltraient dans les faubourgs de la grande ville et effrayaient le bourgeois étymologique. J'ai envie de saisir le divorce entre deux sociétés qui ne se parlent plus et qui se nourrit d'une peur et d'une défiance mutuelle. Cette peur et cette défiance sont, à l'évidence, un terreau du racisme.

Je sais que le caillassage d'un camion de pompier et celui d'une voiture de police n'est pas normal mais pas non plus de même nature. Le symbole n'est pas le même quelque soit la justification que l'on donne à cet acte. Je sais que la police de proximité doit être remise sur les rails. Même si elle n'est pas la panacée... car si la prévention sans la répression est utopiste, la répression sans prévention est contre-productive. Et puis, les chats ne font
pas des chiens et le canard à l'orange n'est pas du canard laqué...

J'ai envie de rire en me disant que brûler les bagnoles n'est malheureusement pas la solution parfaite pour lutter contre l'effet de serre. Parce que les usines de montages de Renault, Peugeot et consort peuvent se frotter les mains : les affaire reprennent. J'ai envie de cesser tout angélisme dans un sens ou dans un autre. Dans le même temps, j'ai peur que l'on ai gâché par des rodomontades quinze ans de travail, certes, imparfait mais qui
allait dans le bon sens... Je n'aime pas les matamores pyromanes que la mégalomanie conduit à envisager la guerre comme la bonne solution... Ce jugement vaut pour les misérables comme pour les puissants. Mais je n'ai pas envie d'être tiède. Alors, Sarkozy fout le camps et toi, <st1:personname w:st="on" productid="la Gauche">la Gauche</st1:personname>, putain réorganise-toi et fais-nous des propositions audacieuses... Pour que nous puissions, ici et là-bas continuer à porter notre pain quotidien...

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Il y a presque vingt ans Renaud écrivait et chantait : deuxième génération. On aime ou l'on n'aime pas mais les paroles n'ont pas pris une ride. Pourquoi ne fait-on pas plus confiance aux poètes et aux chanteurs ?


PS : autocopinage : vais faire bientôt une exposition de mes photos marocaines à Rabat... ( je sais, c'est loin mais amis de bloggland ou d'ailleurs,
soyez les bienvenus).


Photo : Le Coati

Je cherchais une fin, je l'ai trouvé... je ne savais pas comment partir... j'aurais bien encore des centaine de photos et autant de textes à mettre en ligne... Mais, plus le goût. Chacun recherche ici, entre addiction et fascination, son temps perdu, la possibilité d'une rencontre ou une douce mégalomanie... Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais... peut-être parce qu'il ne faut pas chercher... Voilà... Alors, je m'en va... Bon, maintenant, ce petit billet est placé sous le thème "les imbéciles"... Et vous connaissez le proverbe : "il n'y a que les imbéciles"... Dix ans, dix mois, dix secondes, je peux encore changer d'avis. Dis-moi ?!

Sinon rien...

Photo : Le Coati

Alors voilà, c'est le début de la fin... Et je pose, poste, publie cette photo en ligne... parce que je n'ai qu'une idée du début et aucune de la fin. J'ai le début... En toute photo, même dans les mines les plus reculées des mondes oubliés, même en des villages fantômes, même en des lieux méprisés des hommes et des dieux (petit d, petit x) un syndrome de l'American way of life apparait. Ce pourrait être un ovni mais cette bouteille plastoc est identifiée et elle ne tombe pas du ciel... elle vient de nos renoncements. Pas envie de jouer les chieurs plus longtemps... Alors j'interpelle... C'est une des dernières fois... Dans quel monde rêve-t-on de passer le reste de notre existence ? Quel terre léguer ? Un monde formaté, intégré intégriste ? A vous le micro, je ne répondrais plus...

Sinon, un dénommé Naceri (Sami), interprête de fictions filmées a déclaré dans un extrait que nous ne verrons jamais que "si un Imam le payait", il buterait sans hésiter Salman Rushdie. Sinon, le casting était d'Ardisson... Sinon, j'ai honte... Sinon, je pisse à la raie de ce M. Naceri que j'ai croisé un soir en compagnie d'Eric Cantonna, Caballeros pour lequel je conserve ma sympathie... Sinon, je regrette que mon fusil sous-marin soit HS... j'aurais bien massacré ma télé avec... Sinon, je me répète, j'ai tout loisir...

Photo (pas fier) : Le Coati

... des potes qui ne m'ont jamais gonflé. Ceux comme toi, Fred, parti un beau matin sans plus donner de nouvelles. Les compulsifs de "l'anarchie vaincra" et des hurlements de Léo F... On continuera à crier :"On est toujours vivant !" et on leur ferra rendre gorge... Un grand bûcher où, en plus des stéréotypes (le vison de Madame, la BM de Monsieur), on cramera convenances et vanités...

Photo : Le Coati

Tu vois j'aime bien l'idée que je suis assiégé par les flots. Et que je suis constitué de roches en forme d'arêtes tranchantes. J'affectionne aussi l'hypothèse que je suis isolé et que ma peau se recouvre lentement d'un blanc immaculé, mélange de mousses et de guano. On nidifie chez moi. On s'y sent comme chez soi. Mais, il est presque impossible d'y accoster sans posséder ailes ou nageoires. Je réserve mon accueil aux êtres qui n'ont pas encore été trop corrompus par l'évolution...

Sinon, j'ai bu pas mal de blancs d'Alsace ce Week-end...
Sinon, en ce moment, j'hypothèque quelques sentiments inutiles.
Sinon, la tempête arrive de l'Ouest et les Syrthes viennent par la terre....

Photo : (Isla Coco - Pacifique central) : Le Coati