• Je ne me souviens plus si j'ai croisé la chauve-souris vampire ce soir-là, la mygale plate (théraphosidé) ou le serpent corail ? Mais, c'était bien l'un des trois... Et je crois bien que c'était le serpent. En tout cas, j'ai eu la trouille. Pour me calmer j'ai marché quelques mètres et j'ai finalement pris une série de clichés crépusculaires de la rivière Iguazu... J'ai eu une petite pensée pour les jésuites qui vivaient à une dizaine de kilomètres de là trois siècles auparavant... Après avoir tenté d'instaurer des communautés indiennes autosuffisantes et quasi-libertaires, ils furent sacrifiés sur l'hôtel du profits des marchands d'esclaves et au nom des intérêts du Portugal, de l'Espagne et du Vatican... pour une fois que des prêtres étaient sympathiques...

    Photo : Le Coati

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  • Des ronds, des arêtes, des angles. Arbat... Nouvel Arbat. Des bulles... de champagne. Dans des claques à 1000 roubles. Des filles somptueuses qui se déhanchent sur la piste.
    - "Eh Dievouchka t'enquilles bien ta vodka, tu sais que t'es mignonne Lolotte ! Panimaïch ?
    -"Chto ti otchich, dourak !" Je crois qu'elle a dû me répondre.
    Ce dourak vaut bien le connard que je suis.
    Trop d'alcool. M'en vais. Dehors, il fait déjà jour. Pris d'une envie soudaine et frustré, je prend mon appareil et je shoote. J'en viens presque à prier. Mais l'inquiétude est en trop. La photo sera plus claire que mes idées du jour... C'est une chance.

    Photo : Le Coati


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  • Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de mettre en ligne quelque chose qui n'est pas de moi...

    Un truc de passage

    L'homme était Français, la femme était Russe / Tous deux en voyage aux Etats-Unis
    / Tous deux attendaient le même autobus / presque sans bagages, comme des
    sans-abri / Ils se composaient dans le terminus /Un nouveau langage bizarrement
    joli / Presque du Français et presque du Russe / Et l'Anglais d'usage qu'ils
    avaient appris / Au fil du trajet, dans le processus / du bon bavardage qui se
    pervertit / le couple savait qu'il s'agirait juste / D'un truc de passage voué
    à l'oubli.

    L'homme était Français, la femme était Russe / Leur deux cœurs
    volages n'avaient qu'une envie / lui s'imaginait délivrer le buste / De l'épais
    corsage à demi rempli / / elle se retenait d'explorer les muscles / De ce corps
    sauvage de mâle aguerri / Il y eut deux arrêts puis un terminus / Un sac de
    couchage pour deux corps unis / Au matin
    dormait, l'homme et sa vénus / Tous deux en otage de l'autre endormi / Mais dans
    le respect de leur consensus / L'éventuel chantage n'était pas permis / L'entente
    voulait qu'ce soit jamais plus / Qu'un truc de passage voué à l'oubli /

    L'homme était Français, la femme était Russe / Sans
    enfantillage, tous deux ont repris / Chacun leur trajet et leur autobus / Tous
    deux le visage un peu déconfit / La femme chassait le souvenir robuste / de son
    court voyage aux Etats-Unis / Alors que germait dans son utérus / Un truc de
    passage... voué à l'oubli...

    Texte et chanson : Lynda Lemay.



    Sinon puisque Miss Lynda est si prévenante avec ces Maudits Français (y a comme un trou dans le Québec quand partent ces maudits Français...), je vais la jouer gaullien et crier avec confiance :
    Vive le Québec libre !

    Photo : Le Coati
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  • Derrière les apparences de la modernité... Zoum, scrouitch, nam...
    Derrière l'indécence des paratonnerres...
    Derrière Paris qui est une ville de rébellion larvaire... larvée... une chrysalide.
    Derrière tous ces mots jetés en pâture qui n'ont jamais signifié autre choses que
    les tendresses qu'on ne parvient pas à partager...
    Derrière mon corps qui tend vers la déliquescence... Derrière les amours contrariant, les
    vocations manquantes, les syncrétismes douteux...
    Derrière les maux, la mort, les sorts (Ah Jeanne !?!)...
    Derrière les ordinateurs, qui n'ordonnent rien mais jouent parfois le rôle d'ordonnance.. Derrière les plages qui ne paraissent pas faite pour le repos...
    Derrière, ces tuyaux, ces pots d'échappements, ces cheminés pareils à des canons de 50.
    Derrière ce tout, il reste un créneau pour le destin.


    Je sais que nous rêvons tous de réenchanter le monde et que tous nous jetons des bouteilles à la mer avec dans leurs entrailles un message d'apaisement. Mais nos fleuves ne charrient rien d'autre que des déchets de conscience et nos messages, toujours finissent dans un culot d'étrangelement.

    Zoum, scrouitch, nam...

    Photo : Le Coati


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  • Dans le Goum d'Irkutsk, il y a tout cet enchevêtrement de poissons fumés : "sig, omouls, ombres, huchons ou esturgeons" rendus rose par les procédés de fumaison... On a raconté longtemps une Russie soviétique où les gens manquaient de tout. Ce n'est plus vrai aujourd'hui. les marchés ou les magasins de comestibles débordent de victuailles et malgré un faible pouvoir d'achat, les gens mangent à leur faim.

    On débarque et de loin déjà on hûme à distance toute cette chair salée, fumée, marinée... Un régal pour les yeux... Un bonheur de stomac plus tout à fait empty. J'ai une préférence pour la chair très grasse de l'esturgeon fumé. Miam...

    Sinon, j'aime beaucoup ta voix et je trouve qu'on a quand même un côté très collégien en colo.

    Photo : Le Coati


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