Dans les salines de Larache... J'avais bu. Les Flamands ont dû sentir mon haleine à Cent mètres. Et v'là donc ti pas qu'ils s'envolent les piafs... Tant pis clic clac.

Photo : Le Coati

Le pteroïs volitans (improprement appelé poisson-lion) est sans doute une des plus beaux poissons des océans chauds. Mais derrière ses longues voiles chamarées se cachent de redoutables épines venimeuses. Le pteroïs est l'un des poissons les plus dangereux du monde après la synancie (le poisson pierre). J'ai un petit faible pour lui. Il a la chance ce gus ! Les autres poiscailles lui foute une paix royale.

Photo : Le Coati

Ma chère Varicia Varigata,

Souffrez que je vous écrive cette lettre après des années de silence. Voilà, Madagascar me manque. L'agitation de son Zouma, l'odeur des épices, la floraison des jacarandas et la magesté des baobabs. Ses filles Merina et ses hommes betsileos. Les Antandroy et les Betsimisaraka. Les pamossava sur les tombeaux et les fady nombreux qui accompagnent chaque petit geste quotidien. Le papier Zafimanira et les meubles en palissandre. Les fonds de Nosy Radama et les forêt de la montagne d'ambre. Vous-même chers animaux prosimiens me manquez aussi cruellement. Seulement voilà, je n'ose plus revenir. On me dit qu'en ce moment les Hommes y vivent encore plus mal que les lémuriens... On m'explique que les maladies les plus atroces y explosent sans plus aucun soucis. On me raconte ces milliers d'orphelins qui courrent dans les décharges. On me raconte que le corail ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir et que sur les terres la déforestation fait des ravages... Je ne sais que faire, j'hésite, chère Varicia à "revenir dans mon pays d'adoption"... Mais peut-être au final, y serais-je plus utile qu'ici... Alors à vous revoir peut-être.

Votre très cher Chachlik.


Photo : Le Coati

Dans la série : "les voyages que je n'ai pas fait", voici une photo du Petit Panda de Chine. La photo (sacré saloperie de numérique) est de Svet qui, elle, était en Chine cet été. Le petit Panda comme son homonyme plus grand est en voie de disparition. Il n'appartient à aucune famille de mammifères connus. A la limite, on pourrait le rapprocher des Ratons laveurs et des Coatis mais ce rapprochement est très hasardeux. J'aime bien sa bouille, n'empêche d'abord... et je déteste ce grand nom d'Homme, débile que nous sommes.

Photo : Merci à Svetlana Danileiko

Le con !

Rien d'autre à dire. On avait tout préparé pour que ce soit parfait. On lui avait bien maché le boulot à ce pauvre Léon... On était parti lui chercher un bon gros criquet des familles et pélerin, en prime, genre grassouillet, plein de vitamines... On le lui avait placé à quinze centimètre de la bouche.

De ces yeux globuleux, il avait reluqué la bestiole en douce. On se disait, c'est gagné, reluque encore un peu mon gaillard, prépare ta langue... Et, là, Tarascon, Corneguidouille, sans prévenir, il nous lache son serpentin avant même que le criquet ne soit convenablement placé pour la photo.

J'ai appuyé, clic, le criquet s'est fait la belle et mon caméléon s'est retrouvé marri comme Maginot devant sa ligne, l'estomac en quenouille...

Photo ratée du caméléon devant bouffer un criquet : Le Coati