On se perd et il y a les trucs qu'on élude avec en toile de fonte quelques bonnes idées, aussitôt réfutées, comme la lame d'un laguiole.

Je n'aime pas vieillir.

Ce n'est pas que cela me fait peur mais je n'aime pas ça.

Par contre, je ne suis pas cabot, je n'ai jamais la tentation de me raccrocher à la première branche.

Cela fait des années qu'une erreur est survenue lors d'une tentative de mise à jour. Je ne me suis toujours pas décidé à y remédier.

Et puis, il y a tout ce qu'on ne dit pas, les règles sociales qu'on accepte parce que c'est ainsi.

Les femmes auxquelles on renonce parce qu'on ne se sent pas en position de promettre la moindre lueur de concession.

Les mêmes dont on a commencé à apprécier les maris putatifs.

Une morale, un baromètre qui ne donne jamais le temps qu'il fait... alors, on vit mon clown, en odeur d'équilibre tandis que la chair a déjà renoncé à convaincre le cerveau de la nocivité des bacchanales.

On vit, on plaît même peut-être encore un peu et l'on fait semblant de n'en plus rien savoir.

J'ai dû dire il y a peu : « au fond, j'aimerais celle qui m'aimera en retour »

C'est finalement assez simple mais c'est plus compliqué.

C'est finalement assez simple d'être plus compliqué.

Autoportrait bancal : Le Coati

T'as pas l'impression de passer des vacances de Nabab, toi mon gazier, dans ta brousse capitonnée ?

Si si... Mon sommeil  animé des piqûres d'anophèles malingres dans des lodges à 80 euros la nuit, cela me semble parfois indécent et je me dis même que la cuillère dans le cul, c'est pas en argent qu'elle est mais en platine.

Et puis mon Pick-up 4x4 de pollueur écolo, franchement, je comprend qu'il ait de quoi débecter dans les chaumières de ces pauvres bougres de francaoui, du Nord ou de l'Est de la France... Ces Nains de jardins en costume d'ouvrier ou de chomeur longue durée qui ont voté pour la petite Cosette de Neuilly, les mains dans leur fonte trouée, la certitude chevillée au corps qu'il va leur vendre des nuits cé-éréssisées à défaut de garnir leur larfeuille.

T'as pas le sentiment que c'est un scandale d'avoir le privilège d'assister à ces nuits sans lune, pareil camaïeu de bonheur, indécence de bleu en promotion ?

Si si, j'en ai les larmes plein l'œil en pensant à tous ces cons de milliardaires imbéciles et leurs nouveaux affidés, politicards de vassaux sans écu ni braquemart qui espèrent se faire un trip Corto Maltese sur un Yacht à 200.000 euros la semaine.

Leurs femmes sont de moches poupées qu'on trimballe comme des dindes à l'abattoir... leurs gamins sont robotisés avant même d'avoir passé Science-Po/l'ENA... Leur culture étriquée transpire l'indigence de leurs envies et le peu d'appétence que me procure leur rêve de Jourdain à la petite semaine.

En attendant ils dépensent sans compter et font vrombir le moteur dégoulinant de leur flottille consumériste...
 
C'est si con d'être riche.
Oui mais il semble que c'est bon.

C'est bien ce que je dis, des animaux !

 Photo : Le Coati

Rien...

Rien de rien...

De toute manière (grave) c'est décidé...

Ce soir je m'exile en Somalie...

Photo (soldat du GFT non loin de Baïdoa, south-Somalia) : Le Coati

Faudrait pas s'endormir sur nos lauriers...

Je n'ai jamais aimé attendre de quelconques résultats...

Dejà tout petit, les examens me terrorisaient.

Je n'ai pas été à la pêche finalement !

Mais la poiscaille sait qu'elle ne perd rien pour attendre...

Et je parle pas des moules !

Sinon grand horloger de mes deux, si tu pouvais nous faire un second tour sans trompe-la-mort, cela me ferait assez plaisir !

Sinon, funerailles...

Photo : Le Coati

Flic floc flic floc... Quelques bribes de sons en direct du Paradis. On le dit terrestre soit dit en passant. Ce qui demontre bien combien l'autre, le dit divin est illusoire.

Sinon ?

Rien...

Mais alors rien de rien...

Photo : Le Coati