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Il y a quelques jours, une bonne dizaine de millier d'internautes se sont amusés à dresser une liste de leur merveille du monde à eux.C'est un jeu comme un autre.
Il y a bien des couillons pour faire des études visant à vérifier que les types bien galbés ont plus de chance que les crevettes atrophiées de se taper une gonzesse.
Est notamment ressorti notre quiz "merveilles du monde" que le Colisé ou le Machu-Pichu avaient jusque-là été oubliés du labelDiantre !
Si j'avais à dresser ma propre liste de merveille, j'irais chercher un peu ailleurs, du côté des bleds désertés par les foules.
Je reviens d'une virée mission-archéologique sur les rives du lac Turkana. Il est situé dans une des zones les plus inhospitalière de la planète. Un putain de désert de rocaille où le thermomètre frise souvent la surchauffe. Passé la rive sud du lac plus aucune route ne le parcours. Les rares aventuriers en vadrouille n'ont plus qu'à utiliser les Laga (des sortes d'Oued en version plus violente quand ils sont gorgés d'eau) comme voies de communication. Sur ses rives, à l'abris de quelque pierres du crétacé, les scorpions et les solifuges (bestioles translucides et dégoutantes mi-scorpion mi-araignée et dotés de mandibules redoutables) y sont légions. Les crocodiles (plusieurs dizaine de millers paraît-il) y seraient parmi les plus gros d'Afrique.
Bref, un vrai lieu de réjouissance. Mais c'est ma merveille à moi.
C'est un lac coloré ; un vert-émeraude particulier auquel aucun cliché, aucune image ne peut vraiment rendre hommage.
A part ta chute de seins et ses tâches de rousseur, je crois bien que je n'ai jamais rien vu de si beau sur cette terre.
C'est un lac versatile qui sait parfois imiter la colère des océans.
A part tes yeux de laves, je crois bien que rien ne saurait se comparer à cette impétuosité.
C'est un lac habité, peuplé des fiers guerrier Turkana et de leurs moitiés, belles comme l'ébène poli, douce comme le duvet de l'oiseau Turaco.
Mais ton visage porcelaine, tes accents chantant du Sud, ton rire feutré et chaud qui nous donne à entrevoir ce qu'est l'art de la joie... tout cela pourrait bien égaler ce dont mes mirettes se sont régalées là-bas.On est parfois un peu stupide quand on a à dresser sa propre liste de merveilles. On se fixe sur le minéral, le grandiose, l'exceptionnel : les titanesques hommages à des Dieux incapables, la pierre taillée pour le cirque et la mort, l'éloge misérable de la vanité humaine ...
On fait pas cela par méchanceté, c'est juste l'ignorance qui nous guide.
Sans se douter semble-t-il qu'il est des merveilles plus accessibles, sans prétention, à portée de main : comme une petite construction humaine, un bout de femme, une Mélusine.C'est dit sans certitude de l'avenir, en pleine déraison amoureuse, persuadé que tu as ailleurs d'autres chats à fouettez... pour tout l'or du monde, jamais je n'aurais échangé la minute où j'ai croisé ton regard...
Sinon Golliarda Sapienza : il naufragare m'est d'autant plus dolce que tes yeux ne ressemblent pas à la mer.
Photo : (reflet lugubre dans le Lac Turkana, Nord-Kenya) : Le Coati
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« Cette salope... »
Une saillie nerveuse en même temps qu'un rire pincé. On sent que son auteur est fier de la formule. Il en pèterait de joie s'il pouvait. Il pète peut-être d'ailleurs mais le vent n'est pas fort pour être audible au micro.
En tout cas, ça les fait marrer ces trois sales mômes. Ah mon salaud pour se gondoler, ils gondolent. Et la caméra en vis-à-vis rigole à son tour... Pas pour les mêmes raisons. Nom de Dieu, c'est trop beau, ces cons-là se savent filmés mais n'en ont rien à fiche.
Il y a là, le museau, toujours à l'aise dans les blagues éculées, le petit jeunot, tombeur de la salope en question et puis l'antipathique, auteur de la formule. C'ui là avec sa tête de suffisance, on le sait plus à l'aise dans l'art de la formule que dans la gaudriole. Les salopes ne risquent pas grand-chose : son slip n'est bouffi que d'orgueil.Et puis la Dame en question, il a pas du bien la reluquer. C'est pas exactement l'idée que je me fais d'une salope. J'aime bien les Salopes...
Par contre pour rabaisser l'adversaire, le Monsieur est champion hors catégorie. Un bretteur, enivré par la conviction archéoptéryx que la femme est une Sainte comme sa mère ou une pute comme toutes les autres. Un imbu aquilin, pincé jusqu'à la commissure qui lui donne toujours cet air de petit marquis blasé.
Après le tollé, des excuses de pure forme ont envahi les rédactions. Régalien, le chef a condamné puis absout et le petit chienchien est rentré dans le rang.
Beaucoup de bruit pour rien ?
Un galop d'essai pour voir jusqu'où ils pourraient aller sans se faire taper sur les doigts ? En ce cas, l'essai est bien peu concluant.
Mais demain, la voix de son maître sera de nouveau en embuscade, prêt à tous les coups tordus, toutes les saloperies...
Et là, les salopes n'auront qu'à bien se tenir.
Sinon "special dedicace"à Bruno de la CRF puisqu'il lui arrive de lire ici.
Photo : Valou
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De retour de la plage, bronzé.... Et en plus on s'est pas pris la branlée annoncée... Mes félicitations à François De Rugy, un des rares types intelligent encore resté chez les Grünen et élu ce soir en Loire Atlantique. Bravo Mlle Aurélie Filippeti, qui n'y est plus mais qui a aussi su montrer qu'en Moselle, la classe ouvrière n'en est pas forcément à ses derniers jours. Bref, jaurais plaisir à te faire la bises... Autrement y a un diable breton réélu chez les Lorrains. Bravo vater mais prends quand même garde au cumul temporel...
Pas de photo, pas de Coati....
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- il est déjà là , en embuscade, fétide avec ses ratiches de carnassier et sa mauvaise haleine... Il joue les cadors, babines toutes retroussées, l'oeil vitreux, sa cervelle préhistorique en guise de conscience philosophique. Le pire c'est que c'est un animal politique. Il se pique de faire du chiffre, du chiffre et ce faisant il flatte les bas-instincts des animaux serviles...
- Allons rêveur, qu'est-ce que tu me chante donc-là ?
- Tu n'as pas remarqué, ami ? Un détail ne te choque pas ?
- Non, je ne vois pas...
- Je suis un rêveur noir, une gueule d'ébène, un Bamboula... Si tu veux mon avis, maintenant est arrivé le temps des rêves balisés... L'imagination avec un garde-frontière... Bientôt, tu verras les centres de retentions ne vous suffiront plus, vous en viendrez au contrôle de mes humeurs vagabondes et vous empêcherez mes pensées de franchir les océans....
Photo (L'Homme du Lac Naivasha) : Le Coati
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Raconter une histoire... Attention pas un conte à dormir debout. Non, je parle bien de révéler deux ou trois choses qui sortent de l'ordinaire : magnifier les amourettes du dimanche, rendre aux animaux leur dimension mythique, Johnatan Livingston, Bagheera, et caetera, témoigner des dernières résistances des peuples enfants, colporter en quelques lignes une cuite mémorable, ébruiter les minables coucheries de quelques puissants imbéciles, s'intéresser au meurtre, au mensonge, aux mauvais coups, décrire en quelques lignes où et comment on en est arrivé à terrasser un dragonnet, faire d'une pêche au barracuda en yacht de luxe une épopée digne d'un vieux cubain sur son rafiot.
Enjôler le lecteur donc mais dignement, qu'il en ait pour son argent. Lui fournir des images édifiantes, des intrigues conformes à l'époque, des impostures qui le feront sourire. Ne surtout jamais vraiment déplaire. Ne pas se départir d'un cynisme de bon aloi, les télés aiment les caractères bien trempés dans les apparences. Ne pas non plus oublier un ou deux tics, une expression désenchantée, une moue de circonstance, un ou deux vices, bref quelques chose qui ressemble à une marque de fabrique. Draper le tout dans la morale du siècle, ce serait bien le Diable si l'on ne fait pas de vous le scribe d'un nouvel évangile.
Entortiller la vérité dans un canevas de supercheries, tout ceci est assez bien le lot des écrivaillons de l'hexagone. Je me suis expatrié à dessein... Mais Dieu ce qu'il est difficile de se débarrasser de nos foutues cultures.
Photo (Giant Pelicans) : Le Coati
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