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    C'est un pays fantôme, reconnu par aucune nation de la planète, c'est un pays qui n'existe sur aucune carte, c'est un pays sans ambassade, doté d'un aéroport minuscule, c'est une entité séparatiste... Mais c'est un vrai pays avec une capitale, Hargeisa, un Président, des institutions, une armée, une police, des pompiers, des commerces, des bagnoles, des filles généralemnt jolies, voilés ou non (mais généralement très sérieusement excisées), de l'argent par liasse ou en brouette, du soleil, de la poussière, des vestiges archéologiques et une histoire coloniale inspirée par les Godons... C'est un pays qui n'existe pas mais c'est aussi un pays plein de vie... Celui du plus fascinant peuple nomade de la planète : Les Somalis (Issak)... Bienvenu au Somaliland... Et si vous ne savez pas quoi faire de votre flouze, putain, c'est pas le moment de tergiversez, ici, il servira bien à quelque chose : Ministères, hôpitaux, musées, routes, tout est à reconstruire... L'avantage du Somaliland ? La paix y revenue... C'est donc un des rares coins de cette zone où j'ai eu le sentiment de rencontrer des Somaliens heureux... Un des rares coins de Somalie où l'on pourrait presque faire du tourisme... Tiens, je suis certain que cela les rendrait même heureux mes Somalilandais de voir débarquer des touristes en culotte courte... Avec ou sans tourista dans le calbute !

    Photo (un des Mig de Siad Barre qui bombarda Hargeisa au début des années 90 devenu le monument national) : Le Coati


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  • Rien de très original, on dira que de notre faculté à se saisir des plus infimes joies quotidiennes dépend notre bonheur dans l'existence.

    Je ne sais pas bien faire dans ce registre tout simplement parce que je n'aime pas les contretemps. Pire, je suis d'une impatience crasse.

    Crois bien domnizelle que j'aimerais qu'il en soit autrement... Mais ce n'est pas le cas, et je ne crois pas qu'on puisse changer du jour au lendemain un caractère bien trempé dans l'acide sulfurique.

    Je ne supporte pas au fond que tu annonces quelque chose et que tu fasses le contraire. Bref, je ne supporte pas chez toi mon défaut majeur. Parce qu'on aime jamais trop la morve qui nous coule au coin de l'épithète d'appendice qui nous sert de tarin.

    Sinon, je vais sans doute partir à Garowe (Puntland), histoire d'éprouver ce que tu ressens vraiment pour moi...

    Sinon Pénélope, tente de ne pas trop détricotter les mailles que tu as commencé à tisser autour de mon coeur...

    Photo : (Race in Lamu) Le Coati

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    "Je te dois bien un doigt"

    Un doigt bien dosé. Un doigt pyschédelique (ta soeur)... Un doigt dans la soupe. Un doigt sans amertume dans le whisky. Un doigt en toute innocence.

    Un doigt plein de doigté.

    Un doigt d'insurgé... mais pas un doigt vengeur... Un doit rêveur, un doigt rêvé... Un doigt doux-dingue... Un doigt pied-de-nez... Un doigt en toute amitié. Pour dire à tous les couleux de la figne, mercenaires, missionnaires, gestionnaires, grégaires combien ils nous font rire...

    Pour le reste, ton doigt mon pote, je l'ai dans le cul...

    Le truc, c'est que je ne trouverais pas ça forcément désagréable... venant d'une femme s'entend....

     

     Photo : ? ou le mec qui a piqué l'appareil au photographe...


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    De mes nostalgies d'enfance, il me reste un imaginaire paradoxal qui emprunte à des couvertures jaunies ou à des titres chocs : « Attentat Rue des Rosiers ! », « Si le Shah bascule ! », « Mort d'Anouar El Saddate »...

    25 ans plus tard il est étrange de constater que deux des hebdomadaires que la famille lisait le plus fréquemment dans la FrançAfrique d'alors sont toujours disponibles... Et qui plus est en Afrique anglophone.

    Le Nouvel-Obs d'abord : son côté catho de gauche n'a jamais cessé de s'accentuer... et de m'exaspérer. La veine péremptoire et bien-pensante, sans doute.... mais il reste lisible, surtout quand on perd pied avec la mère patrie. Je conviens cependant que je préférais l'Obs d'antan à la pâle copie d'aujourd'hui.

    En revanche, Jeune Afrique l'intransigeant me plaît toujours autant. Alter-mondialiste avant l'heure, ce canard se montre parfois un peu complaisant pour les quelques fripouilles présidentielles qui affament l'Afrique depuis plus d'un quart de siècle but on the other hand leurs dénonciations de toutes les sales magouilles de l'Occident dans le Continent Noir continuent à être percutantes.

    Au final, davantage que la lecture des différents articles, c'est la mémoire des images qui me procure la plus grande satisfaction. L'iconographie imparfaite des années 70-80 avait quelque chose de séduisant. Même quand on causait d'un assassinat ou d'une prise d'otage, les photos en couleur ou en noir et blanc qui illustraient l'article, avec leur grain si particulier, le cadrage millimétré des photographes qu'on appelait encore des Reporters de guerre, jusqu'à la conception graphique un peu naïve, tout cela permettait encore de voyager malgré l'horreur.

    L'enfance et ses réminiscences afférentes agissent toujours comme un puissant élixir mêlant jouvence et conservatisme. Il n'empêche qu'à lire l'Obs ou Jeune Afrique, j'avais alors le sentiment que le monde n'était pas finit. Qu'il conservait sa part de mystère. Que l'Afrique était mal partie mais qu'elle avait de la ressource. Qu'après Cabral, Sankara, le Che noir prendrait la relève et que le néocolonialisme mordrait la poussière...

    L'Afrique est aujourd'hui le putain de trou-du-cul de l'Occident où les pandémies, le chômage et les Américains sévissent. L'espoir s'est éloigné à grande enjambée du côté des nouveaux riches d'Asie ou d'Amérique du Sud...Et pourtant merde de Dieu, j'ai renoué avec mes lectures d'enfance ! Je le clame comme un cri révolutionnaire et inutile. Pour que demain le petit mioche qui grandira sûrement dans un ventre nomade revendique aussi « le droit à la nostalgie ». Et que dans son mini cortex d'individu en devenir, il se fasse sa collection personnelle de souvenirs du monde qui pourrait être.

    Loin des images lisses des Paparrazi du war-show-bizness ou des photos amateurs de photographes auto-proclamés. Loin de cette comédie d'un loft planétaire décérébrant... que les médias et leurs images dégoulinantes nous vendent au prix de notre âme comme le reflet du monde réel.

     

    Photo : Le Coati


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    Il est donc probable que l'on en a plus pour très longtemps à tenir... Cette histoire d'abeilles en pleine évanescence lu entre les lignes d'un journaliste occasionnel officiant sur ce serveur bloggesque a achevé de me convaincre....

    Depuis, j'en ai entendu parler ailleurs et malgré le peu d'empressement de la presse vendue au grand capital à reproduire la disparition d'1,5milliard d'abeilles comme une une info majeure, je sais qu'il y a là matière à s'inquiéter...

    Imaginons un monde sans pollinisation des fleurs. Il n'y aurait plus guère de monde. Du moins, pas celui que l'on connait actuellement.

    Imaginons donc une apocalypse où en lieu et place des abeilles néfastes de l'Exorciste, ce soit leur disparition qui cause finalement notre propre perte.

    Je vous passerais mes considérations sur le développement insoutenable que quelques pays font aujourd'hui courir au reste de la planète... Je passerais sur la stupidité imbécile de nos Citizen Kane post-moderne et leur incapacité à saisir le monde dans toute sa complexité, son histoire, ses paradoxes... Je passerais sur ces nazes qui n'ont pour seule philosophie que profit et la jouissance immediate : un gros larfeuille et une gousse de sperme pour effrayer les classes laborieuses... Le tout servi par la soif de laisser un nom dans l'histoire.
    Vous êtes mignons tout plein... Encore faudra-t-il quelqu'un pour raconter cette histoire...

    Je passerais parce qu'au fond, je m'en branle... Même une extinction massive d'espèces en laisserait quelques unes sur le bord de la route, prêtes à reprendre le flambeau de la course pour l'évolution. Et malgré notre intelligence nous ne ferront sans doute pas partie des lauréates... Je cause espèces, bande de buffles !!!

    C'est marrant mais là encore, cela ne me fait ni chaud ni froid...

    Demain les chiens !!!

    On y revient....

    Photo (Inferno) : Le Coati


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